Dans le cadre du Projet Association malienne de biosécurité et de biosûreté (AMBIOS)- Fédération Internationale des Associations de Biosécurité (IFBA) du Programme de partenariat mondiale (GPP), AMBIOS en étroite collaboration avec les décideurs et parties prenantes, a organisé au Grand Hôtel, du 18 au 19 juillet 2017, la 2ème réunion officielle du groupe national de travail sur la biosécurité, la biosûreté et la gestion des risques biologiques. L’objectif visé était de partager les résultats de l’état des lieux avec les partenaires Canadiens et faire le point sur l’analyse des écarts en termes de perspectives.
Rappelons que la biosécurité et la biosûreté sont incluses dans la stratégie du Programme de Partenariat Mondiale (GPP) du Canada visant à renforcer la sécurité biologique mondiale qui a été adoptée au cours de la présidence G7 du Canada en 2010. En 2015 et en deçà de l’agenda Ebola, le Canada s’est engagé à « renforcer le travail des associations nationales et régionales de sécurité biologique en Afrique. » C’est dans ce cadre que l’Association Malienne pour la biosécurité et la biosécurité (MABB) a reçu en octobre 2016, un financement du Programme de Partenariat Mondial (GPP), des Affaires mondiales du Canada pour renforcer le système national malien de biosécurité et de biosûreté.
Dans son intervention le président de l’Association malienne de biosécurité et de biosûreté (AMBIOS), Pr. Djibril Sangaré a salué la collaboration franchise et fructueuse avec l’IFBA et d’autres structures depuis 2015 à nos jours. Concernant le projet, il a souligné qu’il devrait, à terme, doter le Mali d’un projet d’instruments juridiques pour prendre en charge les questions liées à la Biosécurité et la Biosûreté au Mali. « C’est un projet de partenariat, avec un accompagnement constant de l’Etat malien », a-t-il reconnu. Il a affirmé que bien des mois sont passés depuis le lancement des activités, avec des réunions de préparation, de travail sur le terrain, soutenu par une grosse activité de fouille documentaire, de synthèse et de recommandations. « C’est à cet effet que nous nous sommes retrouvés à Casablanca au Maroc (le contexte sécuritaire au Mali obligeant) trois mois plus tard, pour que le GNT s’approprie pleinement des outils et stratégies modernes pour l’analyse pertinente des documentations existantes à travers la méthode analytique de PHAC », a assené le président Sangaré, avant de préciser que ces outils et stratégies seront d’un appui technique déterminant pour les phases suivantes du projet.
En ce qui lui concerne, le représentant du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Mamadou Soungalo Traoré, coordinateur du Global Health Security Agenda, a estimé qu’avec les travaux que le groupe a eus à faire depuis le lancement du projet, est une étape très importante qui vient d’être franchie dans le développement d’un programme de Biosécurité et Biosûreté. Pour lui, cela permet de doter notre pays des outils et instruments modernes et de politique nationale de biosécurité et de biosûreté. A l’entendre, ces assises du Groupe National de travail ont pour but de présenter et partager les résultats issus de l’état des lieux. En outre, « cette rencontre sera l’occasion de faire le point sur l’analyse des écarts et voir les perspectives », a-t-il ajouté. Et d’évoquer qu’il a eu la sensibilisation et l’engagement avec toutes les parties concernées au Mali, y compris son département et d’autres ministères et parties prenantes concernées. Pour égrener certains acquis, le Coordinateur Traoré a signalé que de Janvier à Avril 2017, une analyse approfondie des Lois, Décrets, Traités, lignes directrices, accords internationaux, etc. a été faite par les experts désignés des différents départements.
Par ailleurs, il est à noter que les collaborateurs internationaux du projet comprennent la Fédération internationale des associations de biosécurité (IFBA) et l’Agence de la santé publique du Canada (PHAC). L’IFBA a déjà collaboré avec AMBIOS en 2015 dans le cadre de la formation sur la pérennité et la planification stratégique de l’AMBIOS sous l’égide du Département d’Etat Américain à travers le Biosécurité Engagement Program. En 2016, les deux organisations ont aussi travaillé ensemble dans le cadre des activités du Global Health Security Agenda à travers le projet DJOMI, qui est un effort global du Catholic Relief Services, en partenariat avec Mali Heath et la Fondation-Mérieux et qui vise à préparer et répondre aux épidémies de maladies infectieuses. L’Agence de Santé Publique du Canada (PHAC) est co-responsable du Paquet-3 du programme de la sécurité sanitaire mondiale (Global Health Security Agenda) sur la biosécurité et la biosûreté. PHAC a élaboré une approche analytique pour aider les pays à renforcer leurs capacités en matière de biosécurité et de biosécurité, qui prévoit une approche structurée pour mettre en œuvre des instruments de politique et des options de programmes appropriés pour les circonstances uniques du pays.
Seydou Karamoko KONE