2017-2021 : 157.524.000.000 FCFA pour la sécurité intérieure

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L’Accord pour la Paix se matérialise. Dans cette optique, les autorités nationales ne cessent de se démêler pour doter les forces de sécurité des possibilités de  formation et des moyens adéquats pour leur mission de sécurisation du pays. Le Conseil des Ministres du mercredi 26 courant vient d’adopter  un projet de loi de programmation relative à la sécurité intérieure pour la période 2017-2021 pour une incidence financière de 157 milliards 524 millions de francs CFA.

L’adoption dudit projet de loi fait suite aux multiples dysfonctionnements et insuffisances constatés dans le secteur de la sécurité dans notre pays, notamment le manque de personnels, la faible capacité opérationnelle des forces de sécurité et de protection civile, le manque d’équipements et d’infrastructures adaptées.

Pour remédier à tout cela, l’organisation du secteur de la sécurité devient un impératif. Surtout dans ce contexte marqué par l’insécurité due aux attaques jihadistes récurrentes ; les vols, la criminalité, les trafics de tout genre.

Corriger les dysfonctionnements

 Ainsi, suite à un Rapport du Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Salif Traoré,  le Conseil des Ministres du 26 avril 2017 a adopté un projet de loi de programmation relative à la sécurité intérieure pour les années la période de 2017- 2021. Ledit projet vise « à corriger ces disfonctionnements et insuffisances et à permettre aux forces de sécurité de mieux assurer la protection des personnes et de leurs biens et de participer à la défense de l’intégrité territoriale ».

Il s’agit, en effet, d’évaluer les besoins nouveaux des forces de sécurité en termes de recrutement et de formation du personnel, d’équipements, de réalisation d’infrastructures et d’amélioration des conditions de vie et de travail des forces de sécurité. Ces besoins se chiffrent à 157 milliards 524 millions francs CFA comme incidence financière sur les mesures préconisées.

 Une application des Accords d’Alger

En effet, dans son chapitre 10 relatif à la réorganisation des Forces armées et de sécurité, l’ Article 23 stipule que «les Parties conviennent de la nécessité d’entreprendre en profondeur une Réforme du secteur de la Sécurité (RSS), en tirant les leçons des expériences passées et en s’appuyant sur les documents pertinents de l’Union africaine et des Nations-Unies».

En son article 24, il est recommandé que « le Gouvernement prendra, avec l’aide des partenaires internationaux, toutes les dispositions nécessaires pour la mise en place d’institutions de défense et de sécurité aptes à répondre aux besoins sécuritaires du pays et à contribuer à la promotion de la sécurité régionale ».

Toujours dans la même rubrique, l’article 25 de l’Accord stipule que «les parties conviennent de mettre en place un Conseil national pour la RSS, suffisamment représentatif et réunissant des capacités issues des différentes communautés, en vue d’entreprendre une réflexion approfondie sur une nouvelle vision nationale de la sécurité et de la défense. Cela, compte tenu de tous les facteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux pertinents. Et l’article 27 d’en être plus explicite: « Dans le contexte de la réforme des Forces armées et de sécurité, il sera procédé à la création d’une police placée sous l’autorité des collectivités territoriales, dans le cadre de leurs pouvoirs de police ».

L’adoption du projet de loi s’inscrit ainsi dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale issu du processus d’Alger, peut-on lire entre les lignes du Communiqué du Conseil des Ministres.

Par cet acte, les autorités maliennes sur instruction du Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, continuent de traduire leur ferme détermination en actes concrets, en mettant en œuvre les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation.

 

Cyril ADOHOUN

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