Au sein de la société d’assurance NSIA-Mali, les licenciements abusifs des Maliens au profit des ivoiriens se poursuivent. Sans discontinuer. Du coup, les travailleurs de cette société d’assurance de référence internationale dénoncent une « mauvaise gouvernance » de la nouvelle Directrice générale, Mme Bosso Chantal.
C’est dans ce sens qu’ils ont tenu un second sit-in, le lundi 31 juillet 2015, au sein des locaux de la société d’assurance. Objectif : dénoncer un mal anonyme reçu par certains membres du personnel et des injures proférées à l’encontre de certains travailleurs. Ils relèvent des « insuffisances » au niveau de la gouvernance de la directrice caractérisée, selon eux, par un « totalitarisme d’une autre époque » et exprime leur totale réprobation vis-à-vis des « disparités salariales criardes » constatées au sein du personnel. Les participants à la rencontre désapprouvent le « comportement irrespectueux, narguant et arrogant de leur directrice générale et d’une certaine catégorie de personnes ». À la suite de ces condamnations, le personnel ayant pris part au sit-in demande une explication claire et précise de la directrice générale et du comité de direction sur les dessous du licenciement abusif de leur camarade Secrétaire général, au plus tard dans les 48 heures suivant leur rencontre.
Des méthodes jugées discriminatoires
Qu’ils soient experts, juristes, techniciens ou autres spécialistes dans le domaine des assurances, les travailleurs maliens de la société NSIA au Mali, commencent à rompre le silence. Surtout, après les mesures, jugées discriminatoires, dont ils se disent victimes de la part de leur employeur.
Les travailleurs maliens de la société d’assurance NSIA-Mali, se disent convaincus d’une chose : les étrangers sont mieux traités qu’eux. Car, arguent-ils, dans tous les services de la société d’assurance, c’est le même système. Les mêmes traitements discriminatoires entre les travailleurs.
Décidemment, la société d’assurance NSIA-Mali est au bord de l’implosion. Et pour cause, le licenciement abusif des Maliens au profit des étrangers. La nouvelle directrice de NSIA-Mali, Mme Bosso Chantal, a juré de faire partir tous les jeunes maliens qui ont des contrats a duré déterminé (CDD) dans cette société. Mais les employés Maliens qui sont dans le collimateur de la direction de NSIA n’entendent pas se laisser faire, pour plusieurs raisons.
D’abord, ce sont principalement les jeunes Maliens qui ont servi d’escalier à NSIA-Mali dans l’ascension qu’elle a aujourd’hui et de se tailler une place dans la sphère de l’assurance au Mali. Depuis 2010, ces jeunes se battent corps et âme, pour donner des assises solides à NSIA. Pour ce faire, ils sont passés par toutes les étapes dans l’espoir d’avoir un jour des emplois garantis. Ils ont été vendeurs de produits d’assurances, stagiaires. Certains ont pu décrocher des contrats à durée déterminée (CDD).
Mais aujourd’hui, la direction de Nsia-Mali n’a trouvé mieux pour ces jeunes que le licenciement abusif. Et le seul prétexte avancé jusque-là par la direction est que les contrats CDD ne doivent pas faire l’objet de deux renouvellements, alors que les travailleurs révèlent que la même direction a toujours promis des contrats à durée indéterminée (CDI) à ces jeunes à la fin de leurs CDD.
D’ores et déjà, 7 jeunes maliens se sont vus licenciés, au pied levé, en juillet dernier à la fin de leurs CDD, par la nouvelle directrice, Mme Bosso Chantal. Les travailleurs indiquent qu’une dizaine d’autres jeunes Maliens sont sur la liste noire de la directrice générale de NSIA-Mali. Au même moment, des Ivoiriens sont recrutés par cette même directrice. Avec à l’appui, des traitements princiers octroyés à ces nouveaux recrues.
À noter que parmi ces jeunes déjà licenciés, certains ont eu à occuper des postes de responsabilité et ont tout donné à cette société d’assurance.
NSIA-Mali, un État dans un État ?
Face à la pression des licenciés, Mme Bosso Chantal a toujours évoqué qu’elle ne fait que traduire la volonté du PDG du groupe NSIA. Qui dirige alors NSIA au Mali ? La question demeure. Mais ce qui est sûr, c’est que Mme Bosso Chantal ne veut plus sentir un Malien à NSIA-Mali. La preuve est qu’elle passe le clair de son temps à vomir sur les Maliens. «Je vais vous renvoyer tous, incompétents », c’est ce qui est devenu son leitmotiv une fois dans son bureau.
« Il faut que Mme Dosso Chantal apprenne à respecter les Maliens, nous ne pouvons pas concevoir que sa structure fasse des chiffres d’affaires au Mali, par les Maliens et que nous soyons traités comme des chiens. Nous interpellons les autorités maliennes et précisément l’inspection du Travail. Nous exigeons nos droits dans le plus bref délai. Dans le cas contraire, nous nous ferons entendre par voie judiciaire… », confie un travailleur présent à ce sit-in.
Face à cette situation, nous avons tenté d’avoir un entretien avec la directrice général de NSIA-Mali, Mme Dosso Chantal, dans la matinée du lundi dernier, mais ce fut peine perdue.
Affaire donc à suivre.
Cyrille Coulibaly
Xénophobie est le nom de famille de Mr DIAGOU le père fondateur de NSIA. Faites un tour à NSIA à Abidjan, et vous comprendrez tout! Seuls les ivoiriens du même groupe ethnique que lui, y travaillent; les rares dioulas ou musulmans qui y sont, ont des conjoints de ce groupe ethnique.
Mr DIAGOU a une haine viscérale pour les musulmans, et les dioulas en particulier; d’autre part, sa fortune l’a rendu très méprisant! c’est même étonnant qu’il se soit implanté au Mali. Si le DG et le DGA de NSIA MALI se comportent de la sorte, ils ont de qui tenir. Brimades, engueulades, frustrations, injustices sont le lot des travailleurs de NSIA à travers l’Afrique!
Alors battez vous pour vos droits travailleurs maliens! ne faites pas de cadeau!
Anecdote: après un contrat de 3 mois renouvelé une fois à NSIA Abidjan, une musulmane dioula s’est entendue dire qu’elle a toutes les compétences pour être embauchée, mais que son plus gros défaut est d’être Dioula… sans commentaire!
On dit :”Nouvelles recrues”…. Et non pas nouveaux recrues. Le mot “recrue” étant féminin singulier.
Merci de corriger désormais Cyrille Coulibaly.
Cela dit.
En la matière, une entreprise a bien le droit de remercier un employé en fin de contrat si elle estime que sa prestation n’est pas satisfaisante. C’est cela même le principe du CDD :Contrat à Durée Déterminée, qui ne doit pas excéder une durée de 2 ans ou être renouvelable au 2 fois. Aucun procès ne vous donnera raison sur ce point.
Le fait d’employer des ivoiriens n’est pas une faute en soit étant donné que NSIA est un groupe international et que le Mali est membre de l’UEMOA qui permet l’employabilité des ressortissants de cette union dans tous les pays membres. Là non plus aucune juridiction ne dira le contraire.
Maintenant si cette dame Mme Dosso Chantal traite ses subalternes d’incompétents tout en les menaçant de renvoi… Ce n’est pas un crime en soit…surtout si l’incompétence est avérée. Et l’incompétence peut conduire au renvoi…pour motif de “Résultats insuffisants” parce que l’obligation de résultat de l’employé [qui perçoit un salaire pour produire un résultat] peut être mis en avant.
Concernant le cas de licenciement abusif de leur camarade Secrétaire général, seulement ce cas pourrait être une raison légitime de poursuite judiciaire si le camarade en question n’a pas commis une faute grave et que la direction de NSIA ait abusé de ses prérogatives.
On dit :”Nouvelles recrues”…. Et non pas nouveaux recrues. Le mot “recrue” étant féminin singulier.
Merci de corriger désormais.
Si on fait venir des étrangers, c’est par ce que les compétences manquent chez les jeunes maliens et c’est la conséquence du KO que l’école malienne connaît depuis des années. Si nous ne nous ressaisissons au Mali, même l’administration publique sera amenée un jour à faire appel aux sénégalais, ivoiriens, béninois, burkinabé
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