Les membres du Comité national de pilotage du programme de filets sociaux, «Jigisemejiri», se sont réunis le mercredi 7 septembre 2016, pour tenir leur 6ème Session. Celle-ci s’est tenue après 3 ans de mise en vigueur du projet. Ils se sont penchés sur l’examen du rapport d’activités, au titre du 1er semestre 2016 et le rapport d’audit interne sur la période du 1er janvier au 30 juin 2016 et ont procédé à l’évaluation à mi-parcours des résultats obtenus et analysé les contraintes et défis de mise en œuvre du programme. C’était sous la présidence du Coordinateur du Comité, Mohamed A. Sako et la présidente de la Session, Mme Sidibé Zamilatou Cissé.
Rappelons que le Programme de filets sociaux, «Jigisemejiri», est un projet financé par la Banque mondiale sous forme de don. Et, depuis son entrée en vigueur le 7 août 2013, le projet s’est implanté dans presque toutes les régions bénéficiaires au Sud du Mali, notamment à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et dans le District de Bamako.
Dans son discours d’ouverture, Mme la présidente de la 6ème Session du
Comité national de pilotage du programme de filets sociaux, «Jigisemejiri», Sidibé Zamilatou Cissé, a fait savoir qu’au cours du 1er semestre 2016, le programme a fait l’objet de deux missions de supervision de la Banque mondiale, d’une mission du Contrôle général des services publics (Cgdp) et d’une mission d’audit externe des comptes de 2015. «Je suis très heureuse de constater que les différentes missions n’ont pas décelé d’anomalie majeure dans la gestion administrative et financière du projet», a-t-elle estimé. Elle dira aussi qu’en juin en passé, une revue à mi-parcours du programme a été effectuée par les experts de la Banque mondiale et les autorités nationales chargées du pilotage du projet. Il ajoutera qu’il ressort de la conclusion de cette Revue que malgré le retard accusé dans le démarrage des opérations du programme sur le terrain, la mise en œuvre continue de s’accélérer, et a recommandé l’extension du projet à travers un financement additionnel et la prolongation de la durée de mise en œuvre du projet jusqu’au 31 décembre 2019.
Selon elle, le programme Jigisemejiri apparaît comme un acteur majeur dans la mise en œuvre de la Politique nationale de protection sociale de notre pays. «Le programme devrait renforcer davantage ce rôle en s’inspirant des conclusions et recommandations de la Revue à mi-parcours du programme», a-t-elle recommandé.
Par ailleurs, Mme la présidente a rappelé les différentes exécutions à travers de trois composantes que sont : la mise en œuvre du transfert monétaire et les mesures d’accompagnement, lequel a concerné 43.615 ménages bénéficiaires dans 74 communes ; la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et un paquet nutritionnel préventif (Ma-pnp).
Elle éclairera que cette exécution globale s’élève à trois milliards cinq cent quatre-vingt-quatorze (3 594 milliards de Fcfa) face à un budget de quatre milliards huit cent millions (4, 800 milliards Fcfa). Aussi, elle précisera qu’en tout, malgré certaines difficultés de mise en œuvre du projet, il a pu atteindre un taux d’exécution budgétaire satisfaisant, soit 74,89% des préventions de la période, contre un taux de délaissement du financement global de 36.1%.
Seydou Karamoko KONE