Première Edition du forum sahel innov : Le Mali était au rendez-vous de Niamey

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Les 22 et 23 février dernier, Niamey était la capitale de l’entrepreneuriat à l’occasion de la première édition du Forum Sahelinnov organisé par le Centre incubateur des Pme au Niger (Cipmen). C’est le Président du Niger Mahamadou Issoufou himself qui a présidé le lancement de l’évènement en présence de la Secrétaire générale de la Francophonie Michaëlle Jean. C’était sur le thème : « Innover pour un développement durable au Sahel ».

Cette première édition du Forum Sahel innov a réuni les jeunes entrepreneurs de la région sahélienne.

Sahel Innov est une initiative du CIPMEN, Centre Incubateur des PMEs du Niger, dont les fondateurs sont les incubateurs CTIC Dakar (Sénégal), Saboutech ( Guinée) et CREATEAM (Mali). Son ambition est de façonner le futur du Sahel via l’entrepreneuriat innovant et durable. Elle met en valeur les start-up Sahéliennes proposant des produits ou services innovants qui répondent aux besoins sanitaires, agricoles, éducatifs, énergétiques, commerciaux ou industriels des populations locales. 

Il s’agissait pour Sahel Innov de détecter et vulgariser les innovations à forte création de valeur sociétale et environnementale pour le Sahel, d’aider au passage à l’échelle des offres et solutions des startups sahéliennes ou encore de promouvoir la collaboration entre les startups mais également avec les acteurs de l’écosystème. Il était aussi question de déployer un programme accélérateur pour les startups les plus prometteuses au Sahel, de créer un cadre d’échanges sur le sahel de demain et de rédiger la déclaration des startups sahéliennes à l’endroit des autorités afin de promouvoir des écosystèmes propices à l’entrepreneuriat innovant et durable.

A cet important rendez-vous africain, la Mali y avait de la matière grise. Au nombre des panelistes triés sur le volet, il y avait notre compatriote Mohamed Chérif Haidara, président Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM).

Il était invité à Niamey où il a fait une intervention bien remarquée.

« Sans les start-up, sans les incubateurs et leur financement, on ne peut pas y arriver. Il ne suffit pas d’inventer ou d’avoir une bonne idée mais il faut aussi la bonne approche. En réalité, on ne peut lutter contre l’immigration qu’en créant de l’emploi. C’est ainsi qu’on peut diminuer le nombre de candidats au départ. Aujourd’hui, l’Europe ne vous donnera de l’argent que si vous décidez de lutter contre l’immigration. Il faut donc s’orienter vers la création d’emplois pour 2,3, ou 4 personnes, etc. Pour les Européens, pourvu que les gens ne partent pas en Europe. Notre rôle aujourd’hui, nous incubateurs, c’est d’orienter les start-up vers la création du maximum d’emplois car c’est le nombre de personnes employées qui les intéresse, pas le rendement. Ils sont surtout soucieux de savoir le nombre de personnes absorbées par les start-up en ce que ce sont des candidats en moins vers l’immigration. J’ai même eu à dire à Louis Michel que même si la mer est électrifiée nous allons partir s’il n’y a pas de travail », a- il-expliqué

Ces journées ont été précédées par un  appel à candidatures qui a été lancé pour ce forum sous régional de l’innovation dans la zone du Sahel. L’événement s’est focalisé sur le développement humain, la maîtrise de la démographie et la constitution d’un capital humain, l’adaptation au réchauffement climatique, la stabilité politique et sécuritaire et la création d’emplois.

Des personnalités éminentes étaient présentes au nombre desquelles Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie, Dr. Ibrahim Hassane Mayaki, Secrétaire Exécutif de l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Pr Jacques Attali, économiste, écrivain et Président de Positive Planet et Jean-Michel Severino, Gérant d’Investisseurs et Partenaires (I&P). L’édition a aussi réuni une centaine de participants représentant des acteurs de l’écosystème entrepreneurial au Sahel. Il s’agit des entrepreneurs, des  représentants des Etats, des universitaires, des structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat, des investisseurs/financiers et des partenaires au développement.

Youssouf Coulibaly

 

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