Le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsy Coulibaly, à l’ouverture de la 1re édition du Salon de l’entreprenariat et des Petites et Moyennes entreprises (Salep), lundi au CICB, a proposé des solutions afin d’améliorer le climat des affaires au Mali. Pour lui, « l’état de la corruption et de la justice » constitue un frein à la pratique des affaires.
Dans son intervention, Mamadou Sinsy Coulibaly a ressorti deux soucis majeurs que rencontre le secteur privé notamment les petites et moyennes entreprises au Mali. Le premier est l’état “de la corruption et de la justice qui, dit-il, constituent un élément qui rend l’environnement des affaires contraignant”. Il ajoute : “les PME-PMI fondent aujourd’hui comme du beur au soleil”, a-t-il souligné, avant de rappeler la nécessité de bannir le système en place.
Le second défi à relever, selon le patron du CNPM, est l’accès aux financements. Les statistiques de 2017 de l’Institut national des statistiques (Instat) relèvent que l’accès au financement représentait 82 % des problèmes rencontrés par les PME. Comment lever cet obstacle majeur ?
“Il faut revoir le système de financement”, répond le président du CNPM. “Avec les mutations économiques, nous ne pouvons plus rester dans l’approche classique des PME. Les structures de financement doivent s’adapter aux besoins réels des entreprises”, propose-t-il.
Dans cette transition, selon Mamadou Sinsy Coulibaly, la place du numérique n’est pas négligeable. “Il doit prendre beaucoup de place dans la gestion de l’administration publique pour que les PME-PMI puissent exercer pleinement leurs activités”, ajoute-t-il.
M. Coulibaly s’est montré convaincu que seule la promotion des PME résoudra le “sérieux” problème de chômage de la jeunesse malienne. Il estime que la réussite du combat passe nécessairement par une meilleure réforme des structures en charge du développement du secteur et un renforcement de la collaboration l’Etat et le secteur privé.
Kadiatou Mouyi Doumbia