L’institution d’épargne et de crédit « PIYELI » qui veut dire cagnotte en Créole, fête cette année ses 20 ans d’existence. Selon sa Directrice Générale, Mme Coulibaly Kaba Soumaré, la clientèle a évolué au cours des dix dernières années.
Les responsables de l’association PIYELI ont organisé à leur siège, le 27 janvier dernier, un déjeuner de presse. On notait, entre autres, la présence de Sayon Doumbia, Président du Conseil d’Administration, Mme Coulibaly Kaba Soumaré, Directrice Générale, Abdoulaye Traoré et Djibril Diallo, respectivement Secrétaire à la communication et Secrétaire Administratif du Conseil d’Administration. Emanation du Programme Institutionnel d’Epargne et de Crédit (PIEC) créé par l’ONG américaine World Education avec le soutien de l’USAID, PIYELI fête cette année ses 20 ans. « Nous voulons cette année particulière parce que nous envisageons de faire la microfinance autrement », a souligné Mme Coulibaly Kaba Soumaré, la principale animatrice de ce déjeuner de presse.
Selon Mme Coulibaly, la clientèle de PIYELI a évolué au cours des dix dernières années. « Le portefeuille de crédit était entièrement détenu par des micro-entrepreneurs constitués en large majorité de groupes de solidarité féminine en ligne avec la volonté du bailleur de fonds. Depuis 2000, PIYELI a lancé le crédit individuel appelé Yiriwa qui connaît un grand succès. Désormais, les salariés peuvent bénéficier de crédit, ainsi que les micro- entrepreneurs dont les affaires prospèrent et qui peuvent offrir des garanties autre que la caution solidaire », a-t-elle affirmé. En 20 ans d’existence, PIYELI a beaucoup évolué. De 140 clients en 1996, la caisse compte aujourd’hui plus de 13 000 clients. D’une agence à sa création, elle en a trois à ce jour. « PIYELI a grandi. Nous appartenons à la classe des 15 SMD régis par l’article 44 qui ont au moins un encours de 2 milliards », a expliqué Mme Coulibaly Kaba Soumaré. « L’accroissement de la clientèle ne se fait pas sans difficultés dans un secteur miné par une vive concurrence avec la multiplication des institutions de microfinance. De nos jours, l’adhésion individuelle est plus importante que l’adhésion des groupes de personnes à cause de la rapidité de déblocage de prêts », a-t-elle précisé.
‘’Sènè’’ et ‘’Yeleen’’ pour aider les agriculteurs
Selon elle, PIYELI est l’une des rares caisses d’épargne à rester à Bamako au moment où les autres visaient les zones rurales. Cette politique, a-t-elle souligné, va bientôt changer. « Comme elles ont décidé de venir à Bamako, nous allons en zones rurales », a-t-elle ajouté. Et cela conformément au plan d’affaires 2014-2018 qui prévoit une extension en zone rurale et la diversification des produits. « C’est ainsi qu’avec l’appui du Programme de microfinance rurale – PMR – du Ministère du développement rural, elle a obtenu une subvention pour l’étude de faisabilité en vue de l’implantation et la construction de deux caisses en zone rurale à Tingoni à Ségou et Kolokoba à Sikasso. Il est important de signaler que l’Association veut faire dans ces zones choisies de la microfinance autrement, c’est-à-dire lier la microfinance au développement durable en mettant à la disposition des agriculteurs des produits Bio et de l’énergie renouvelable. C’est dans ce cadre que les produits ont été conçus. Ce sont ‘’Sènè’’ et ‘’Yeleen’’ », a-t-elle détaillé.
La vision PIYELI, selon sa Directrice Générale, « est d’être une structure de référence au niveau national qui offre à ses clients des produits adaptés à leurs besoins ».
Chiaka Doumbia