Le bras de fer entre le PDG de la Société africaine de chaussures et articles en plastique (Soacap) et ses 275 employés va bientôt connaître son épilogue. Après plusieurs renvois, le Tribunal du travail a annoncé le délibéré pour le lundi 1er septembre 2014.
Ils ont au total 275 personnes, composées de magasiniers, aides-magasiniers, agents de nettoyage et de sécurité et ouvriers qualifiés qui travaillaient dans les ateliers de l’usine, licenciées abusivement par le directeur général de la Société africaine de chaussures et articles en plastique, après avoir suivi leur mot d’ordre de grève en août 2013.
Tout a commencé par la mise en chômage technique du personnel pour un mois, puis au licenciement des 275 employés, le 2 septembre 2013. Tous les membres du comité syndical font partie des travailleurs licenciés. Lorsque le comité syndical a voulu s’entretenir avec le directeur général, celui-ci a annoncé que la société traverse un moment critique. Et face à des urgences de l’heure, il est nécessaire de faire une mise en chômage technique, a-t-il répondu.
Mais ce que les travailleurs n’ont pas digéré c’est qu’après le directeur a procédé à un recrutement pour renforcer le personnel, sans consulter ses collaborateurs, ni calculer les droits des personnes qu’on considère licenciées. Et depuis 2 septembre 2013, les 275 employés broient du noir. Toutes les tentatives de médiation ont échoué.
Joint par nos soins, le secrétaire général adjoint du Collectif des travailleurs licenciés, Abdoul Wahab Djiré, s’est félicité de la décision du Tribunal de travail, qui a annoncé la fin du calvaire le lundi 1er septembre. “Nous avons contesté leur approche. C’est pourquoi, ils ont saisi l’inspection du travail de Bamako, qui a transmis cette affaire au Tribunal du travail de Bamako, depuis le mois de février dernier”, affirmé le secrétaire général adjoint du Collectif.
Selon les travailleurs, ce procès s’annonce comme la fin du calvaire pour les pauvres qui sont privés de leurs droits.
En tout cas, les travailleurs veulent que le délibéré soit rendu public puisque l’affaire a fait l’objet de plusieurs renvois. Le dernier renvoi est intervenu le 4 août 2014.
Bréhima Sogoba