Rien ne va plus à la société de sécurité privée G4S. Les 2000 travailleurs du groupe ont décidé d’aller en grève pour 72 heures. Renouvelables. C’était lundi dernier, lors d’un sit-in à la Centrale Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM).
Licenciements abusifs, absence de plan de carrière, pas d’augmentation de salaire, gel des primes et autres avantages… la liste des revendications est longue. Et les responsables du groupe ne font rien pour les satisfaire. C’est en tout cas ce que scandent les manifestants. Pire, ils sont victimes d’une réduction de salaire, assurent-ils.
Selon Cheickna Konaté, le secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs de la G4S, cette grève fait suite à une entente entre les dirigeants de groupe et les employés. Dans cet accord qui fut passé entre le groupe et ses employés, il a été question de l’établissement d’un plan de carrière pour les agents. « Après le premier préavis de grève, un responsable du groupe est venu d’Afrique du Sud pour nous rencontrer. A l’issue des échanges, nous sommes tombés d’accord sur une augmentation progressive des salaires et un changement de grades pour nos agents. C’était le 15 mars dernier, depuis là, rien. C’est ainsi que nous avons envoyé une lettre pour montrer notre mécontentement. Au lieu d’être écoutés, nous avons remarqué des réductions sur nos fiches de paie. D’où l’idée de la grève », dit M. Konaté.
Les 72 heures de grève décrétées s’achèvent aujourd’hui à minuit. Si rien n’est fait, poursuit le secrétaire général adjoint, suivra une reconduction d’une semaine. Nous mènerons ce combat jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications, conclut-il.
Le G4S est un groupe de service de sécurité britannique de plus de 650 000 employés à travers le monde avec un chiffre d’affaire estimé à 7,522 milliards de livres sterling en 2011. Le G4S Mali est créé par la branche sud-africaine du groupe. Pour se faire entendre, les agents ont créé un syndicat affilié à la CSTM depuis 2012 et dirigé par Mahamadou Sidibé.
Mamadou TOGOLA