Cette question mérite d’être posée eu égard le comportement indélicat de celui-ci au sein de la société N-Sukala dont il est le Directeur administratif des ressources humaines. Ce demi dieu’’ qui ne craint et ne respecte personne au sein de la société, la gère à sa convenance, comme sa famille. Toute chose qui est à la base d’une crise confiance entre la direction et les travailleurs.
A la société N Sukala située à Bewani dans la région de Ségou, s’il y a une situation qui est aujourd’hui décriée par les travailleurs et autres partenaires de la société, c’est bien sa gestion calamiteuse par certains cadres véreux dont le Directeur administratifs des ressources, Adama Bolezogola. La gestion de ce dernier est émaillée de malversations de toutes sortes, de népotisme, de violations des textes et même des décisions du Conseil d’administration. En tant que DARH, il gère seul la société et selon ses humeurs. Pire, il refuse d’appliquer la nouvelle grille salariale décidée en 2012 par le Conseil d’administration, malgré la pression et les injonctions de l’Untm. Cela, sous le nez du DG qui est Chinois et du DGA, Amadou Waigalo qui ne pipent mot.
Selon nos sources, Bolezogola est allé loin, très loin en augmentant, sans l’aval du conseil d’administration, le salaire du DGA. Afin que celui-ci ne puisse lui contrarier dans ses décisions. Le DGA, Amadou Waigalo touche aujourd’hui, 1,5 millions FCFA au lieu de 800 000 FCFA par mois. En complicité avec le DGA Waigalo, Adama Bolezogola parvient facilement à manipuler le Directeur Général de la société qui est Chinois.
Autres malversations reprochées au DARH : les licenciements abusifs, les recrutements claniques, les chantages. Aujourd’hui, à N.Sukala, soit on accepte de gérer les caprices de Bolezogola, soit on quitte la société. Conséquence : la société se vide de ses cadres compétents.
Le dernier cas de licenciements abusifs date de la semaine dernière. Selon nos informations, 8 chauffeurs ont été licenciés par le DARH pour avoir suivi le mot d’ordre de grève de 72 heures de l’UNTM. Cela en violation flagrante du droit syndical. Depuis leur licenciement, les 8 chauffeurs passent leurs journées sous les hangars de la société, espérant que l’UNTM leur viendra au secours. Suite à une convocation de l’inspection du travail de Ségou par rapport au licenciement des 8 chauffeurs, le DARH a laissé entendre, le mardi dernier, que «ni le ministre de tutelle, ni l’UNTM, encore moins un inspecteur du travail ne peut lui faire changer d’avis».
La situation a N-Sukala suscite beaucoup d’interrogations dont la question : pourquoi Bolezogola est-il craint par sa hiérarchie et qui le protège ? Tout laisse croire que ce monsieur est soutenu ou protégé par le DG, le DGA ainsi que par des membres du Conseil d’Administration dont il fait leurs affaires. Surtout, quand on se réfère du passé de Bolezogola en tant que DARH à Sukala-SA de Dougabougou ensuite à N-Sukala. Aussi, quand on sait que les deux sociétés (Sukala-SA et N-Sukala) sont comme les deux mamelles d’un même corps.
A noté qu’avant d’être recruté à N-Sukala, Adama Bolezogola a d’abord travaillé à Sukala-SA comme directeur administratif des ressources et de la logistique où, il a été chassé en avril 2012, pour ’indélicatesse dans la gestion’’. Selon nos sources, il a été licencié à Sukala-SA pour malversation financière de plus de 500 millions FCFA. Confié au pôle économique, le dossier a été mystérieusement abandonné quelques semaines après.
Malgré son passé sombre à Sukala-SA, Bolezogola a été recruté en juillet 2012 comme Directeur administratif des ressources humaines, c’est-à-dire, quelques mois seulement après son licenciement à Sukala-SA. Pour motif de mauvaise gestion, il a été ensuite relevé en 2016 du poste DARH de N-Sukala pour être nommé chef du centre de la sécurité et de prospection de la qualité dans la même société. En 2017, il démarche le ministre du Développement Industriel qui lui a permis de retrouver son poste de DARH.
«On a beau chassé le vice, il revient au galop» dit l’adage. D’autres diront que ’l’habitude est une seconde nature’’. Ces adages sont transposables dans le cas d’Adama Bolezogola dont le licenciement à Sukala-SA, en 2012, ne lui a pas servi de leçon, ni dissuadé dans sa façon de gérer.
Aujourd’hui, l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) réclame plus de 150 millions FCFA à N-Sukala. Cette somme constitue quatre années de prélèvement sur les salaires des travailleurs en guise de cotisations pour la sécurité sociale, mais n’est jamais versée à l’INPS.
On peut comprendre que les malversations sont devenues une seconde nature d’Adama Bolezogola, mais ce que les populations et surtout les travailleurs de N-Sukala ne comprennent pas et ne digèrent pas, c’est l’indifférence des autorités de tutelle face à cette malversation qui n’a que trop durée et menace la société.
A suivre
Aboubacar Berthé