Baromètre de conjecture des entreprises du Mali : « La prise en compte des attentes majeures des entreprises par l’Etat demeurent un peu inassouvies »

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 Le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) a présenté le jeudi 30 novembre 2017, la cinquième édition du baromètre de conjecture des entreprises au Mali. C’était au siège du patronat en présence de plusieurs chefs d’entreprises.

Cette dernière édition du baromètre a été présentée par Doha Tidiane Ba. En prélude de sa présentation, Doha Tiadine Ba a fait savoir que l’objectif du baromètre est d’identifier le point de vue des chefs d’entreprises sur le climat des affaires au Mali et repérer les évolutions de leurs perceptions. De même, il a expliqué que l’avantage de ce baromètre  est qu’il permet de voir si le climat s’améliore après des enquêtes. Il soulignera que le présent baromètre est le résultat de plusieurs enquêtes menées auprès de 162  entreprises essentiellement maliennes cette année,. Plus loin, il dira que l’ouvrage en question s’intéresse d’abord sur la performance des entreprises, les perceptions sur les marchés et sur les infrastructures de bases. En ce sens, il a déclaré qu’on remarque que les couts sont toujours peu adaptés  aux moyens des entreprises  et que les infrastructures sont encore insuffisantes et insatisfaisantes pour les entreprises. Aussi, qu’il y’a peu d’amélioration dans la dynamique concurrentielle. Au niveau des perceptions de l’environnement réglementaire et institutionnel, il a noté que les lois et règlements sont peu adaptés aux entreprises maliennes. Concernant  la prise en compte des attentes des entreprises par l’Etat, le conférencier dira que la prise en compte des attentes majeures demeurent un peu inassouvies, et les éléments pour une politique visant améliorer le climat des affaires au Mali, notamment le défi d’avoir une ingénierie d’appui qui met l’accent sur l’offre de service centré sur l’entreprise. Parlant des entreprises qui ont fait l’objet de cette enquête en termes d’activités, il a souligné que parmi les 162 entreprises,  60% sont des entreprises industrielles, 33% sont des entreprises de service et 7% sont dans le secteur agricole.

Pour le Président du CNPM, Mamadou Synsi Coulibaly, le constat qu’il a eu à faire lors de cette présentation du baromètre est qu’il est lié à deux aspects. Selon lui, l’Etat produit et distribue des services marchands ou non marchands. S’exprimant sur la distribution ou la production des services, il a indiqué que les structures ne sont pas impliquées. Selon lui, il faudrait à un moment donné qu’ils arrivent à ouvrir un débat entre le public, le secteur privé et  la société civile pour avoir le maximum de transparence possible dans la distribution, la production et dans la gestion des services régaliens de l’Etat. « Tant qu’on ne s’assoit pas pour amener le dialogue, pour que tout le monde joue sa partition, je pense que cela va toujours poser des problèmes », a-t-il précisé. Plus loin, il a souligné qu’il faudrait que le pouvoir public et la société  s’intéressent à ce document, de le lire afin de s’approcher les uns des autres pour voir où est-ce qu’on peut faire des performances et ou est-ce qu’il ya lieu de faire des améliorations. « On a besoin les uns des autres, nous vivons dans un environnement de géopolitique, il faudrait que les trois composantes de la société malienne se mettent ensemble pour voir comment les trois parties peuvent utiliser ce document  afin de pouvoir l’améliorer pour les autres années à partir de 2018 », a conclu le Président  du Conseil National du Patronat du Mali.

A noter que le baromètre de conjecture des entreprises du Mali est une initiative du CNPM, et le document  reste une référence pour les acteurs du secteur privé. Il est également le résultat d’un diagnostic fiable du monde des affaires, à la disposition des pouvoirs publics et autres partenaires pour ajuster les différentes mesures prises en vue de l’amélioration des affaires au Mali.

Ousmane Baba Dramé

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