AZI-SA : Un géant sacrifié !

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Si elle a connu des jours reluisants en ses tous débuts, l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (Azi-SA) vit-depuis la crise de 2012 les moments les plus difficiles de son existence. En d’autres termes, l’Agence fait malheureusement partie des entreprises qui ont du mal à rebondir après le coup d’Etat de 2012.

En effet, si dans un passé récent (sous le régime ATT), l’Agence pouvait compter sur le soutien des autorités qui se donnaient les moyens de mettre à sa disposition des terres pour accueillir des industries (Dialakorobougou, Kayes, Ségou, Sikasso, Ouéléssébougou), c’est loin d’être le cas aujourd’hui. De sources concordantes, la terre est à présent un luxe pour l’Azi-SA. L’Etat, qui est censé mettre la terre à sa disposition, rechigne à le faire. L’entreprise se serait même vu refuser récemment un site qu’elle avait sollicité pour en faire une zone industrielle.

Entre-temps, “la galère” continue pour cette grande entreprise qui a déjà fait installer plus d’une centaine d’entreprises sur les sites qu’elle a aménagés à travers le pays. Les travailleurs de l’Azi-SA sont aujourd’hui résolus à freiner des quatre fers dans leurs bureaux. Pour combien de temps ? Nous ne saurons le dire. Une certitude cependant : l’Etat est totalement indifférent.

Aucune initiative n’a été prise jusque-là de sa part pour accompagner la structure, confie un responsable de l’Agence. Ce qui est quand même bizarre, quand on sait que l’Etat malien est actionnaire dans le capital de l’agence à hauteur de 40 %. Comme quoi, il y a de quoi s’inquiéter aujourd’hui pour l’Azi-SA. Elle, qui doit son existence aux rentrées des fonds issus des entreprises implantées sur les sites qu’elle a aménagés et viabilisés.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie est interpellé. Lui qui, à sa prise de fonction, avait assuré lors d’une visite de terrain que son département ne ménagera aucun effort pour accompagner l’Agence dans l’accomplissement de ses missions. Ce qui n’est pas le cas apparemment.

A.N’djim

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