L’Escale Gourmande de Bamako a abrité, du 23 au 24 novembre 2017, l’Assemblée générale de l’ASP/PSM (Alliance du secteur privé pour la promotion de la santé au Mali). L’exercice qui a duré deux jours a permis notamment de présenter le bilan de l’Alliance, d’élire un nouveau bureau en vue d’insuffler une nouvelle dynamique à ses actions et de dégager un nouveau plan d’actions 2018. A l’issue des travaux, Dr. Karamoko Nimaga a été élu à la tête d’un nouveau bureau de neuf membres pour relever le défi du renforcement du partenariat public-privé.
La rencontre était présidée par le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr. Adama Diakité en présence du représentant de HIA (Initiative santé en Afrique) et non moins responsable du programme pour la santé de la Banque mondiale, Dr. Ousmane D. Haïdara et des membres de l’Alliance. Dans son discours, Dr. Karamoko Nimaga a tout d’abord rappelé que le système de santé malien a profondément évolué depuis le milieu des années 1980 sous l’effet conjugué de la libéralisation de l’exercice privé des professions sanitaires en 1985 et de la mise en œuvre en 1990 de l’initiative de Bamako. Toute chose qui a contribué à la création d’un secteur privé commercial dans les différentes filières (soins, formation, médicaments) et la création des Centres de santé communautaire. Selon lui, les recommandations de l’atelier de Sélingué sur l’harmonisation de la médicalisation du 1er échelon et la relance du partenariat public privé financé par la Banque Mondiale ont permis de mettre en place, le 20 février 2014, de l’ASP-PSM composée de 15 associations membres. Pour Dr. Nimaga, l’ASP/PSM a pour missions entre autres de faire davantage connaitre les contributions positives du secteur privé sur la santé, de rendre chaque acteur responsable et assurer un suivi de cette responsabilité. A l’en croire, les objectifs de l’Alliance sont notamment de sensibiliser les différents acteurs sur la contribution positive du secteur privé à l’amélioration de l’accessibilité et de la qualité des soins ; de promouvoir la communication au sein de l’alliance ; contribuer à rendre opérationnel un cadre de partenariat et d’échanges entre le secteur privé et les autorités en charge du secteur de la santé ; de renforcer le rôle du secteur privé dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques socio-sanitaires. Cependant, il convient de noter que l’ASP-PSM fait face à certaines difficultés qui l’entravent dans ses missions : « le décret de création du comité de dialogue et de concertation public-privé toujours en souffrance au MSHP, la non signature du mémorandum d’entente MSHP-PSM, le manque de siège de l’Alliance, le manque de financement pour le fonctionnement et la mise en œuvre du plan d’action de l’Alliance, le besoin de renforcement de capacités en PPP des membres de l’Alliance. » a-t-il dit. Pour sa part, le représentant de HIA (Initiative santé en Afrique) et non moins responsable du programme pour la santé de la Banque mondiale, Dr. Ousmane D. Haïdara a indiqué que la présente Assemblée représente pour le groupe de la Banque Mondiale constitue un aboutissement des actions que la Banque mondiale apporte au Gouvernement en matière de politique et de règlementation enfin de permettre d’entreprendre des réformes essentielles et de créer un environnement propice au dialogue entre le secteur public et privé de la santé. De son côté, le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr. Adama Diakité a rappelé l’importance du partenariat public-privé dans la réforme du secteur de la santé pour rapprocher des soins de qualité aux populations. « Le secteur public seul ne peut résoudre le problème de la santé. Donc, il faut renforcer le dialogue entre le secteur public et le secteur privé », a-t-il dit.
Moussa Dagnoko