Les avocats du camp de Mamadou Sinsy Coulibaly et des membres du cadre de concertation des Groupements Professionnels et conseils patronaux de régions étaient face à la presse, le mardi 25 janvier 2022 à la direction des Assurances Bleues à Bamako. Ce point de presse a été mis à profit pour annoncer la mise en place d’une administration provisoire pour la gestion du patronat malien qui traverse depuis plus d’une année une grave crise affectant l’économie de notre nation. C’était en présence de Maître Sekou Oumar Barry, du président de l’Organisation Patronale des Entreprises de construction du Mali.
Après avoir rappelé brièvement la tenue de l’assemblée générale et les actions de justice qui ont été menées depuis le déclenchement de cette crise de leadership au Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), Maître Mamadou Sylla a dit haut et fort qu’il n y a aucune décision de justice qui autorise Diadié dit Amadou Sankaré à occuper le CNPM. Son confrère, Maître Sekou Oumar Barry, a demandé à savoir ce qui pousse Diadié dit Amadou Sankaré à disposer des lieux. « Il a fait six mois au CNPM sans autorisation. C’est l’ordonnance du Tribunal de la commune IV qui a retiré les droits de Diadié. Le CNPM est aujourd’hui une structure vacante », a-t-il dit.
Pour Maître Boubacar Soumaré, Diadié dit Amadou Sankaré a horreur du contradictoire alors que la contradiction est un principe du droit.
Dans un communiqué de presse distribué aux journalistes, le cadre de concertation des Groupements Professionnels et conseils patronaux de régions a informé l’opinion nationale et les partenaires du CNPM de leur volonté de mettre en place une administration provisoire pour la gestion du patronat malien. La crise du CNPM qui dure depuis septembre 2020, a plongé l’organisation dans un blocage total aux graves conséquences. Selon ledit communiqué, le constat qui résulte de cette crise est qu’à ce jour, il n’existe aucun bureau élu, aucun dirigeant légitime et reconnu pour gérer le CNPM ; le fonctionnement de l’institution est paralysé au détriment des intérêts des entreprises et de la relance économique du pays via le dynamisme du secteur privé.
Par ailleurs, lit-on dans le communiqué, le 04 octobre 2021, la justice a annulé les deux élections comme pour mesurer la responsabilité des acteurs de chaque camp par rapport aux enjeux. C’est au regard de tout ce qui précède que les Groupements Professionnels membres du CNPM, dans une neutralité par rapport à chacun des deux bureaux, ont décidé de prendre leur responsabilité et ont signé qui donne leur position définitive sur ce sujet. Cette position a été validée et signée par (23) organisations professionnelles et conseils patronaux de régions sur les (39) organisations que compte le CNPM. Ces organisations signataires représentent 80% de l’activité économique de notre pays. Ainsi, les groupements souhaitent quelques actions très prochainement. Il s’agit entre autres de la reprise totale du processus d’une Assemblée générale élective qui va doter le patronat d’une nouvelle légitimité ; le retrait du siège du patronat de toutes les parties prenantes à cette crise ; de confier la gestion courante au secrétariat général du patronat, l’organisation dans un délai de 90 jours d’une Assemblée générale élective etc.
Sidiki Dembélé