Dans ses propos liminaires, le président Bassirou Diarra, non moins ancien journaliste au quotidien français «L’Humanité», a indiqué que l’Association malienne de solidarité et de coopération internationale pour le développement (Amscid) a été portée sur les fonts baptismaux le 29 décembre 1994 à Bamako, conformément aux dispositions des lois relatives aux associations en République du Mali. Apolitique et à but non lucratif, elle est née du souci et de la volonté d’un collectif d’hommes et de femmes de conviction qui ont décidé d’apporter leur pleine contribution au développement de notre pays.
Dans cette dynamique, elle ambitionne, entre autres, de contribuer au développement économique, social et culturel du Mali ; d’apporter un appui aux actions de développement à la base ; de favoriser entre les populations, la collaboration, la concertation, les échanges, en renforçant la coordination de leurs activités. En d’autres termes, dira le conférencier, il s’agit de contribuer à la promotion sociale et économique des populations, à leur épanouissement harmonieux, sans distinction de sexe, de race et de religion, en tenant compte des réalités et des besoins locaux, régionaux et nationaux. «Ce faisant, l’Amscid se propose de participer à l’identification, à l’élaboration et à la réalisation des projets de développement ; de favoriser la formation, l’esprit d’initiative des populations ; de rechercher des financements pour les actions de développement ; de servir de relais entre les partenaires étrangers et les autorités maliennes d’une part et entre les partenaires au développement et les collectivités locales, d’autre part.
Le colloque international de Bamako
Pour marquer d’un cachet particulier son 20ème anniversaire, l’Amscid, en partenariat avec l’Association des municipalités du Mali, le Haut conseil des collectivités territoriales, Cités-Unies France et le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Mali, organisera les 14 et 15 octobre 2015 le colloque international de Bamako sur le thème : «La coopération décentralisée au Mali en temps de crise et post-crise : quelle réponse ?».
Selon Bassirou Diarra, ce colloque rassemblera des élus locaux et des partenaires étrangers, des responsables politiques, des intellectuels, des universitaires, des chercheurs, des acteurs des mouvements sociaux et des organisations de la société civile. À l’en croire, l’objectif visé à travers ce colloque est de contribuer à booster la coopération décentralisée dans notre pays et d’apporter des réponses idoines en temps de crises et post-crises. «Avec 170 partenariats, la coopération décentralisée au Mali est, en Afrique de l’Ouest, la plus riche, la plus dynamique dans sa diversité», a déclaré M. Diarra.
La Semaine du cinéma en France
L’Amscid voit grand. En effet, cette Association, en partenariat avec le Centre national cinématographique du Mali (Cncm), l’Union des créateurs et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (Ucecao), l’Union nationale des cinéastes de Mali (Uncm), dans le cadre des festivités marquant son 20ème anniversaire, organisera du 14 au 22 novembre 2015 la Semaine du cinéma malien en France. Une première car elle se déroulera dans les communes françaises qui entretiennent depuis des années des relations de coopération et de partenariat avec l’Amscid. «L’objectif de cette Semaine du cinéma malien en France est de donner une autre image de notre pays. Image qui, aujourd’hui, est synonyme de jihad, de rébellion, d’attentats, d’insécurité…L’Amscid souhaite donc renverser cette tendance qui impacte fortement le développement de notre pays, notamment dans le domaine du tourisme».
À noter que lors de cette Semaine du cinéma malien en France, il y aura des séances de projections de films qui seront suivies de débats entre le public et les réalisateurs maliens.
Bruno E. LOMA