10e Assemblée générale consulaire du CMC : La création des autorités de gestion des corridors avec une forte implication du secteur privé envisagée

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Les membres du Bureau du Conseil malien des chargeurs (CMC) ont tenu, le samedi 7 avril 2018, au Parc d’exposition de Kalaban coura leur 10e Assemblée consulaire. Ils se sont penché au cours de cette Assemblée générale sur les points suivants dont, l’adoption du procès-verbal de la 9e Assemblée Consulaire ; l’état de mise en œuvre des résolutions de la 8e Assemblée Consulaire ; la présentation du rapport d’activités 2017, la programmation 2018 et les perspectives 2019 ; la présentation de l’état d’exécution du Budget 2017 et la prévision 2018.

Cette 10e Assemblée générale consulaire du Conseil malien des chargeurs (CMC) a été présidée par le ministre des Transports et du Désenclavement, Moulaye Ahmed BOUBACAR. C’était en présence du président du CMC, Babalaye Daou et les membres de son bureau.

Le président du CMC, Babalaye Daou rappelle que conformément à leurs textes de création plus précisément la loi et le Décret, le Conseil Malien des Chargeurs est chargé de la défense des intérêts des chargeurs tout le long de la chaîne d’approvisionnement. « Un règlement intérieur fixe le détail du fonctionnement de la structure », révèle-t-il. Selon lui, le bureau du Conseil Malien des Chargeurs qui est l’émanation de l’Assemblée Consulaire, s’est fortement appesanti sur des actions d’envergure, afin de relever le défi de l’enclavement.

« Les chargeurs, malgré l’importance de leur rôle, sont malheureusement soumis à des contraintes, à l’insuffisance de l’organisation administrative dans le secteur, la faiblesse des moyens de transport, le manque de formation et d’information », regrette-t-il. Du point de vue des pouvoirs publics, dit-il, le Conseil Malien des Chargeurs à la demande de l’Etat, a été au cœur de certaines concertations sur les propositions d’organisation du secteur. Il a été sollicité à travers des rencontres, des conseils d’administration ou il a éclairé la lanterne des pouvoirs publics, son avis étant celui des professionnels suffisamment expérimentés, souligne le président Daou et d’ajouter que le CMC a été présent au côté des services techniques, dans toutes les missions statutaires sur le secteur du transport et du transit, tant au niveau national, sous-régional et international.

« Beaucoup de ces missions ont porté sur la facilitation des opérations de transport et de transit, l’information et la formation des chargeurs sur la charge à l’essieu, la suppression des tracasseries administratives et tout cela afin de jouer sa partition dans l’approvisionnement correct et régulier du pays en denrées de première nécessité et l’évacuation du coton malien dans les ports de transit », précise-t-il. A l’en croire, le CMC s’est investi par ailleurs, pour l’apaisement du climat social malgré la persistance des barrières tarifaires et non tarifaires et le coût élevé des hydrocarbures.

En outre, le président du CMC fait savoir qu’au-delà des résultats obtenus, l’Assemblée Consulaire qui souhaite ardemment consolider la poursuite des missions du CMC demande un appui conséquent de l’Etat. A ses dires, il s’agit en priorité des tracasseries récurrentes des administrations du contrôle routier au niveau national et sous régional, le non-respect des mesures communautaires et bilatérales, la non-harmonisation de l’application de la charge à l’essieu dans les Etats membres de l’UEMOA, la lenteur dans la délivrance des documents de transit qui bloque les transporteurs. « Afin de palier, à ces entraves qui impactent négativement sur les missions du CMC et le développement du secteur des Transports, il est souhaitable d’envisager dans les années à venir, la création des autorités de gestion des corridors avec une forte implication du secteur privé », souhaite-t-il.

Le ministre des Transports et du Désenclavement, Moulaye Ahmed BOUBACAR, a tout d’abord félicité et encouragé le dévouement des chargeurs et de dire qu’à l’heure de la globalisation de l’économie mondiale et de la concurrence accrue entre les différents acteurs, les chargeurs doivent s’organiser de la façon la plus rationnelle possible pour la défense de leurs intérêts commerciaux, face aux différentes oligarchies qui dominent le commerce international. Pour lui, sous ce registre, la tenue de cette 10e Assemblée Consulaire du Conseil Malien des Chargeurs est une parfaite illustration du dynamisme enclenché par les chargeurs à travers son Président et son équipe. A l’entendre, la tenue des assemblées consulaires constitue un indicateur de performance qui permet de jauger le niveau de crédibilité d’une structure donnée vis-à-vis des textes. Avant d’exhorter les consulaires de formuler des recommandations pertinentes qui répondront aux attentes des chargeurs dans l’intérêt du pays.

M. TRAORE

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