Vous avez dit Santé au Mali

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Il n’est pas d’autre forme d’expression pour traduire la macabre mise en scène dont une famille originaire du pays dogon a été victime il y a quelques années.

En plus de sa douleur d’avoir perdu un être cher, dans la force de l’âge et pour lequel tous les espoirs étaient permis.

Cette horrible histoire, rappelons-là.

Un jeune homme doit subir une petite intervention chirurgicale à un bras. Trois fois rien. Pas de quoi paniquer dans la famille, puisqu’il est entre les mains d’un grand manitou parmi nos spécialistes, Monsieur de Professeur lui-même.

Dans la clinique où il est beaucoup plus disponible et appliqué qu’à l’hôpital. Pas d’affolement donc. Il reviendra très bientôt.

A la clinique, anesthésie générale.

Pour une opération sur un bras. Erreur dans l’anesthésie du fait de la non-qualification d’un agent ? En tout le drame !

Le jeune passe de vie à trépas. Et là, scandale ! On ajoute la malhonnêteté à l’honneur. Le mépris à l’irresponsabilité.

Monsieur le Professeur fait déposer le corps dans les services de l’hôpital où il exerce et est “grand quelqu’un”.

Et on en appelle à la solidarité de corps et d’intérêt. Afin que l’acte de décès affirme que toute cette affaire s’est déroulée dans le service public. Dans les normes. Et que seule la fatalité s’en est mêlée.

Fatalitas ! Certain confrère qui refuse d’entrer dans le jeu, et, tout est foutu ! Dernier recours, un autre professeur, grand quelqu’un scientifique. Politique aussi ? A coup sûr !

Médecin légiste à ses heures perdues. Un qui connaît et pratique activement la solidarité. Il refuse de pratiquer l’autopsie demandée par la famille. Pas d’autopsie, donc, pas de preuve contre son confrère.

Les non-confrères ? Qu’ils crèvent donc ! Mais, parfois, ce grain de sable qui fout en l’air les meilleurs échafaudages.

L’autopsie a donc eu lieu. Ce qui est relaté plus haut est mis à jour.

Et alors ? Eh bien, le nombre de gardés à vue s’est momentanément accru dans un poste de police de la capitale. Mais, on sait bien que nos liens de cousinage peuvent être réveillés et sollicités, on comprend mieux pourquoi certaines catégories socio-professionnelles, (dont surtout les médecins) exigent d’être soustraits de la justice “normale” : celle de tous les citoyens.

L’”Ordre”, c’est le salut ! Mais le crime impuni, est encore plus grand crime.

 

 

Boubacar Sankaré

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Merçi Mr Sangaré de rester fidèle a votre ligne redactionnel celui de relater les meaux de notre societé Vs savez la santé comme tout les secteur clé de notre quotidien est la victime collatteral de notre systeme educatif quand l’enseignement faille tout va de travers Nos hopiteaux st devenu des grandes surfaces où l’offre et la demande prime sur le serment Vs montrez la voie a l’ORTM la passion du service public !!! vivement un debat ouvert au public

  2. Il faut vider Gabriel Touré de tout son personnel et amener du sang neuf. Il ont trop donné, et serait temps de les remplacer pour service rendu, trop fatigué pour rendre encore service

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