Visite du ministre de la Santé à l’INFSS : rnOumar Ibrahim fait table rase et exige la gestion saine des biens

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Dans le cadre de la visite de prise de contact avec l’ensemble des services relevant de son département, le ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, s’est rendu le mercredi 13 novembre dernier à l’Institut national de formation en sciences de la santé, INFSS.
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Cette visite ministérielle était, faut-il le rappeler, attendue avec beaucoup d’intérêt de part et d’autre. Elle aura été l’occasion pour le ministre de prendre langue avec les responsables sur des informations relatives à une gestion incriminée au sein de l’institut et de s’enquérir des conditions de fonctionnement de l’établissement. Pour les responsables, cette visite était attendue avec la peur au ventre car il s’agissait de cacher, s’il y en avait, le magot sur lequel portent des accusations depuis quelques semaines. Il s’agit de l’usage fait des dons apportés par l’Etat malien et ses partenaires au développement dont l’Union européenne, la coopération canadienne, la coopération néerlandaise etc ; et de l’examen des questions relatives aux conditions des travailleurs de l’Institut.

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Si sur ces diverses questions, le ministre Oumar Ibrahim Touré a adopté un langage de velours pour ne pas vite s’attirer des foudres, à peine installé, force est de constater que la situation au sein de cet établissement est jugée fort différente de celle décrite dans le discours de son directeur, Pr Abdou Touré.  Dans le discours tenu par celui-ci il ressort entre autres que l’Institut national de formation en sciences de la santé, INFSS  se veut « une structure de référence en matière de formation aux professions de santé et de porter son rayonnement à l’échelle de la sous région ouest africaine ». Ce qui n’est que de la poudre aux yeux quand on sait qu’avec des subventions pharaoniques à lui octroyées par l’Etat et ses partenaires, l’établissement végète dans le même train-train auquel sont confrontées des écoles privées de santé : manque d’enseignants qualifiés, problèmes de frais de stages ruraux pour les étudiants terminalistes, manque de matériel didactiques. Pourtant, à juger par des informations livrées dans ce discours du directeur Touré, ce problème appartiendrait au passé. Car, dit-il, c’est par décision du Conseil d’Administration il a été entrepris l’inscription des étudiants privés sur la base de paiement de frais de scolarité. Une méthode qui, faut-il le rappeler, a rapporté en 2006-2007 près de 22 millions de nos francs qui, affirme-t-on, sont injectés dans l’amélioration des conditions des travailleurs.

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Prise comme une mesure palliative, cette méthode ne tardera pas à être la cause d’autres dérives. On comprend que le quota des étudiants admis sans concours est fonction du besoin d’argent du conseil d’administration. C’est pourquoi de 60 en 2006 ce nombre d’étudiants admis sans passer par le concours est passé à 170 pour la présente année scolaire pour l’Infss et ses antennes régionales de Sikasso, Kayes et Mopti. Tant que ce chiffre pourra être continuellement revu à la hausse, un jour l’Institut perdra de fait son caractère d’établissement public à caractère administratif (EPA) au profit du mercantilisme. Tout semble être planifié car du côté de l’INFSS on commencerait à battre une campagne dans ce sens. De sources bien introduites on apprend qu’on ne cesse de rappeler ce-ci aux étudiants désireux d’effectuer un transfert au profit d’une école privée : « vous ferez mieux de venir chez nous car tout s’y règle ». Il s’agit de l’examen de fin d’année dont la correction des épreuves et le choix des sujets sont l’apanage  du seul INFSS.

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Comme si le malheur de l’Institut venait des écoles privées de formations en santé. Loin de là, d’autant plus que les infrastructures d’accueil (écoles publiques de formation en santé) font crucialement défaut. C’est d’ailleurs pourquoi l’Etat lui-même se repose sur des écoles privées de santé pour assurer le besoin en la matière. En annonçant la guerre contre la création anarchique des écoles de santé, le ministre répondra à une partie des problèmes qui secouent le secteur de la santé mais il faudrait encore que les structures publiques servent elles-mêmes de référence en donnant le bon exemple.

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Au cours de sa visite à l’INFSS le ministre a pu constater que l’Etat et les partenaires techniques et financiers ont déployé de gros efforts pour l’amélioration des conditions de travail. Dans ce sens la construction de 64 nouvelles salles de classes et d’un amphithéâtre est en cours.

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Markatié Daou     

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