Elles sont au total 23 femmes et filles victimes de fistule obstétricale et d’hémorragie intense qui intervient après excision, ont bénéficié de ce programme de la CEDEAO dont l’objectif est d’améliorer la santé des filles et des femmes souffrant de la fistule obstétricale en vue de leur permettre d’avoir une vie productive et utile. La ministre de la Promotion de la famille, de la femme et de l’enfant, Alwata Ichata Sahi, a rendu visite à ces femmes qui s’activent grâce à ce projet dans la fabrication du savon sous la houlette du programme national de lutte contre l’excision (PNLE).
A l’instar du Burkina Faso, de la Gambie, de la Guinée Bisau, du Niger et du Sénégal, le programme de la CEDEAO d’aide aux fistuleuses, vient de s’élargir au Ghana, la Guinée Conakry et le Mali. La campagne s’articule autour de l’intervention chirurgicale pour réparer la fistule, l’administration de médicaments pendant et après le traitement, l’hébergement et la nourriture pendant la période de convalescence, l’appui et les conseils, suivi de la convalescence et de la réinsertion sociale. Pour la ministre Alwata Ichata Sahi, la fistule n’est pas une fatalité, mais une conséquence dont les causes sont identifiables et évitables.
” Mes sœurs porteuse de fistule aujourd’hui ont besoin plus que jamais de notre solidarité, notre assistance et notre attention particulière pour soulager les souffrances physiques, psychologiques et sociales qu’elles endurent depuis de longues années “.
Elle s’est réjouie que ces femmes internées à la Maison de la Femme de Sabalibougou, se plaisent dans la fabrication du savon et en tirent profit. La ministre n’a pas caché ses sentiments concernant la situation de ces fistuleuses déjà guéries entièrement grâce à l’implication du PNLE. Auparavant, la ministre et sa délégation avaient fait escale au centre universitaire hospitalier Gabriel Touré, où elles ont trouvé une fistuleuse en bloc opératoire. Le directeur des lieux, Dr Lancéni Konaté, a mentionné qu’ils mettront tout en œuvre pour soigner au mieux les malades, particulièrement les fistuleuses.
Au nom des 23 fistuleuses, Djénéba Dembélé de Koutiala qui traine cette maladie depuis 18 ans, s’est félicitée de cet appui qui leur va droit au cœur. Elle a ainsi pris l’engagement qu’elles feront bon usage de ce fonds de commerce. Abondant dans le même sens, la doyenne des fistuleuses, Djénéba Doumbia de Ouéléssébougou, dira que grâce à cette aide, elles ont compris qu’elles ne sont pas délaissées par l’Etat. Les 23 fistuleuses ont chacune reçu une enveloppe de la part du ministre.
Fatoumata Mah Thiam KONE