Le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a effectué une visite à l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS) le vendredi 28 janvier 2022. Une belle opportunité de s’imprégner des acquis et des défis qui se posent à l’institut ainsi que de partager les préoccupations de ses travailleurs.
Dans le cadre de la relance des activités des services relevant de son département, le ministre de la Santé et du Développement social a effectué le vendredi dernier (28 janvier 2022) une visite à la Direction générale de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS). Au cours d’une rencontre d’échanges, le Directeur général de l’INPS a remercié Mme Diéminatou Sangaré pour cette initiative dont le but est «d’instruire de nouvelles orientations» compte tenu du contexte national marqué notamment par la persistance de la pandémie du Covid-19 et les «sanctions injustes et inhumaines» infligées à notre pays par la Cédéao et l’Uémoa.
L’occasion était également propice pour Ousmane Karim Coulibaly de présenter à l’hôte du jour l’institut dont il a pris la direction il y a peu de temps. «Assurer plus de santé, vaincre la faim et la misère au Mali et procurer plus d’épanouissement personnel à l’être humain : Tels semblent être les défis majeurs de notre génération», a-t-il rappelé. C’est dans ce sens, a poursuivi le DG, qu’il faut comprendre «la mission de l’INPS pour plus de justice sociale. Établissement public à caractère administratif, la loi lui confie la mission de recouvrer les cotisations auprès des employeurs et des travailleurs régis par le Code du travail et de servir les prestations sociales dont les pensions de retraite, les fameuses allocations familiales, les rentes d’accident du travail et des maladies professionnelles…».
«Institution emblématique, fruit d’une longue maturation, l’INPS s’est construit génération après génération pour devenir une forteresse pour la préservation des droits des assurés sociaux», s’est réjouit M. Coulibaly. Le dernier exercice budgétaire a enregistré, au titre des recettes, la somme de 198,151 milliards de F Cfa sur une prévision de 203,05 milliards F Cfa, soit 97,75%. Et au titre des dépenses, on retient que les paiements effectués ont atteint 184,596 milliards de F Cfa sur une prévision de 188,352 milliards de F Cfa soit 98 %. Ce qui dégage un solde d’exploitation de 13,554 milliards de F Cfa. «Le projet de budget de 2022 est arrêté en recettes à 240 milliards de francs Cfa et en dépenses à 221 milliards de F Cfa avec un solde prévisionnel de 18 milliards de F Cfa. Il est en augmentation par rapport à 2021 de 18,28 % au titre des recettes et de 17,76 % au titre des dépenses», a souligné le DG.
«Volontairement ambitieux, ce budget se fonde sur un plan d’optimisation des recettes et une bonne maîtrise des dépenses. Et nous avons fait le pari de réduire au strict minimum les dépenses d’investissement», a souligné M. Coulibaly. Il se fonde également, a-t-il poursuivi, sur «notre conviction que les nombreuses crises (sécuritaire, sanitaire et politique) que notre pays affronte connaîtront très bientôt des solutions tant il est vrai qu’elles constituent les priorités des autorités de la Transition».
«Ce budget se fonde aussi sur notre détermination à relever à vos côtés tous les défis dans le domaine de la sécurité sociale. Nous savons d’ores et déjà compter sur vos engagements à nos côtés pour réaliser les objectifs budgétaires… Nous prions ardemment pour un Mali apaisé qui doit retrouver toute sa splendeur d’antan», a conclu Ousmane Karim Coulibaly. Quant au secrétaire général du comité syndical de l’INSP, Dr Doulaye Dembélé, il a affirmé que le climat social est apaisé à l’INPS grâce au «dialogue et à la bonne collaboration entre la direction et le personnel».
Madame le ministre de la Santé et du Développement social a félicité le personnel et la direction de l’INPS pour les résultats obtenus et les a encouragés à consentir plus d’efforts dans le cadre de la protection sociale des travailleurs maliens. «Nous devons travailler davantage pour assurer la poursuite de notre système de protection sociale. Il faut faire en sorte que, à chaque fois qu’un usager vient à l’INPS, qu’il en ressorte le sourire aux lèvres», a déclaré Mme Diéminatou Sangaré. Elle a aussi rassuré les travailleurs de la prise en charge de leurs recommandations qui riment d’ailleurs avec celles des Assises nationales de la refondation dans le domaine de la protection sociale. «Nous félicitons la direction et les syndicats pour l’apaisement du climat social à l’INPS, nous vous exhortons à garder cet état d’esprit», a conclu Diéminatou Sangaré qui était accompagnée du ministre Délégué chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés.
Cette visite fera date dans l’histoire de l’INPS. C’est en tout cas la conviction de M. Ousmane Karim Coulibaly qui a rappelé, «cette journée sera sans doute inscrite en lettres d’or dans les annales de l’INPS car marquée de la présence de deux illustres ministres de l’Etat dont les missions, comme vous l’avez perçu, sont à fort impact social» !
Aïssata Bâ
L’INSTITUT NATIONAL DE PREVOYANCE SOCIALE EN CHIFFRES
L’INPS c’est :
14 Directions Centrales,
7 Directions Régionales,
6 Agences principales,
12 agences Secondaires dans le District de Bamako,
45 agences Secondaires dans les cercles et grandes agglomérations
Le bureau de Sécurité Sociale de Paris.
L’INPS c’est aussi 1 064 agents, 36 800 employeurs et 359 019 assurés. Enfin l’INPS c’est un OGD qui, dans le cadre d’une convention d’objectifs et de moyens, s’emploie aux cotés de la Caisse malienne de la sécurité sociale (CMSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) à assurer la couverture maladie aux travailleurs et fonctionnaires du Mali.