Avec seulement 33%, le Mali est classé par le Fonds mondial parmi les derniers pays en Afrique Subsaharienne selon le rapport 2014 de la cellule sectorielle du Ministère de la santé. Les responsable d’ARCAD SIDA l’ont fait savoir hier Mercredi au cours d’un point de presse dans les locaux de l’association sis à N’Tomikorobougou. C’était en présence de Dr Aliou Sylla Président de ARCAD -Sida, Dr Dembélé Bintou Keita Directrice exécutive ARCAD Sida ; Mme Sidibé Kady Sow représentante de la FENACOF ; Dierma Oumou Diarra Présidente du réseau des associations de personnes vivant avec le VIH Sida.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du mois de Décembre, mois de la lutte contre le sida. Occasion pour la communauté internationale de s’unir dans le cadre d’un effort commun et de rappeler la lourde actualité de l’épidémie. C’est dans ce contexte que l’ARCAD SIDA, l’association de recherche, de communication et d’accompagnement à domicile ainsi que le réseau malien des associations de personnes vivant avec le VIH et FNASCOF ont décidé de s’allier pour dénoncer une fois de plus la transmission du VIH de la mère à l’enfant qui fait rage au Mali.
En 2016, 1017 enfants de 0 à 14 ans seront nouvellement infectés par le VIH selon les estimations du logiciel Spectrum du HCNLS. Ces infections pourraient être évitées.
Pour le Président d’ARCAD Sida Aliou Sylla, il s’agit d’attirer l’attention des plus hautes autorités afin de briser la trajectoire de la transmission mère –enfant. Pour ce faire, une panoplie d’activités s’impose. Aussi de rappeler qu’on ne peut pas aller loin dans cette lutte sans l’accompagnement de la Première – Dame et du Président de la République. L’élimination de la transmission mère – enfant c’est possible si nous nous donnons la main surtout en amenant les femmes enceintes et les filles en âge de procréer à se dépister.
L’appui de l’Etat pour privilégier l’approche communautaire dans l’amélioration de la prévention de la transmission mère –enfant.
Le Mali étant un pays à ressources limitées, le VIH représente un lourd fardeau et l’action communautaire est essentielle pour relever les défis de l’accessibilité et la prise en charge globale. En tout cas ARCAD Sida réclame la traduction des engagements politiques en actions concrètes pour mettre fin à cette transmission mère enfant qui menace le développement durable du Mali
Pour Mme Dierma Oumou Diarra Présidente du réseau des associations de personnes vivant avec le SIDA, les actes posés sont timides à ce jour et le Mali est dernier de la classe. Aussi de rappeler que depuis 2014 il n’y a pas de suivi biologique, ce qui joue sur la qualité de la prise en charge.
Notons que cette première semaine du mois de Décembre placée sous le thème de la prévention, de la transmission mère –enfant, l’ensemble des acteurs et principalement les acteurs communautaires restent dans l’expectative d’une prise d’engagement ferme de la part de la Première Dame qui en assure le haut patronage.
Coulou