Vente de médicaments prohibés dans nos pharmacies:La liste s’élargie

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Après le retrait sur le marché du Broncalène nourrissons d’Hepatoum et l’Hexapneumine nourrisons de Bouchara Recordati, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), vient d’analyser 77 médicaments placés sous surveillance renforcée. Avant d’en extraire une liste de 31 produits « à éviter ». Et cela, sur la base du travail de la revue indépendante « Prescrire ». Mais contre toute attente, ces produits prohibés se vendent dans nos pharmacies. A la barbe des autorités maliennes.

« Ces médicaments ont semé le trouble chez de nombreux patients. Avant d’être interdits à l’étranger », ces en ces termes que l’AFSSAPS alerte les « clients » des pharmacies.

Parmi ces 31 produits à éviter, indiquent l’Association française, 8 sont, particulièrement, dangereux et sont à retirer du marché. Sans attendre. Il s’agit, entre autres, de l’Actos (diabète), l’Arcoxia (arthrose, rhumatologie), l’Equanil (sevrage alcoolique), l’Hexaquine (crampes), le Nexen (douleur), le Valdoxan (dépression), le Vastarel (angine de poitrine, vertige, acouphènes) et le Zyban (sevrage tabagique).

Dans son numéro d’avril, la revue « Que Choisir Santé » tire la sonnette d’alarme

« D’ores et déjà, il y a encore trop de médicaments inutiles ou dangereux en circulation », juge-t-elle.

L’Association réclame une action, sans délai des pouvoirs publics, de procéder, concrètement, au retrait du marché des huit médicaments précités «dangereux pour la santé» et le déremboursement des médicaments inefficaces, qui grèvent inutilement les finances publiques et contribuent à l’augmentation des primes d’assurances complémentaires santé.

Quant aux autres médicaments à éviter, il faut retenir : le Procoralan (angine de poitrine instable) l’Intrinsa (testostérone pour la baisse du désir féminin), le Ferrisat (carence en fer) le buflomédil (Fonzylane et génériques), le Cymbalta (dépression), le Protopic (dermite atopique), le Victoza, l’Eucréas et le Galvus (diabète) , le Multaq (fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque), le Praxinor (hypotension), le Mépronizine, le Rohypnol et le Noctran (insomnie), le Celance (Parkinson), l’Alli (obésité), le Protelos (ostéoporose postménopause), l’Arixtra et le Xarelto (prévention des thrombo-embolies veineuses), le Zypadhera (schizophrénie, récidive de trouble bipolaire), le Tysabri (sclérose en plaques), le Champix (sevrage tabagique) et le Ketum gel (tendinites superficielles).

Le silence coupable des autorités sanitaires

Interdits en occident, ces médicaments sont jusqu’ici commercialisés au Mali et prescrits chez les patients.

Mais le hic qui fait tilt, c’est que ces produits sont largement distribués par les pharmaciens malgré les consignes occidentales où ils sont cependant fabriqués. Pourquoi ?

La raison est simple. Très simpliste : les médecins, tout comme les pharmaciens se soucient de leurs tubes digestifs que de la santé de nos concitoyens. La preuve : un des pharmaciens à qui nous avons demandé de nous vendre un de ces produits a rétorqué en ces termes : « je vous conseille de ne pas payer de telles prescriptions ».

Par contre, d’autres pharmaciens vendent ces produits comme du bonbon, sans remord. A condition d’exhiber une ordonnance.

« L’utilisation de ces 31 produits par l’homme est dangereux. Car, elle peut entraîner la mort chez le patient », conclut l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé.

Mais l’Ordre des médecins, des pharmaciens et l’Association des consommateurs continuent de faire un silence radio.

Qu’en est-il des autorités sanitaires qui gardent encore la tête sous l’eau ?

Et dire que les structures sanitaires de notre pays luttent contre la vente illicite des produits pharmaceutiques (pharmacie par terre), il y a de quoi s’inquiéter.

Jean pierre James

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