La 16ème édition de la journée de l’ordre des pharmaciens du Mali, a été célébrée, le samedi 15 octobre dernier à l’hôtel Azalaï Salam sous le thème : ‘’Autorisation de mise en marché des médicaments’’. A l’issue de cette célébration, l’ordre des pharmaciens s’est indigné de l’indifférence des autorités face à la vente autorisée des médicaments de la rue.
‘’Les médicaments de la rue, ça tue’’. C’est partant de ce constat, que depuis quelques années, le conseil national de l’ordre des pharmaciens, s’est attelé à la sensibilisation des populations et des autorités pour mettre fin à la vente des médicaments de la rue. Mais tristement, le constat reste toujours amer. Car, selon le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), Dr. Abdou Doumbia, Bamako, notre capitale est aujourd’hui la seule ville en Afrique où les vendeurs de faux médicaments se promènent librement pour vendre leurs produits dangereux pour la santé.
Selon lui, outre la vente des médicaments contrefaits, le secteur de la santé au Mali connait d’énormes difficultés.
A titre d’exemples, le président de l’inter-ordre de la santé, Dr Lassana Fofana a souligné que la prolifération des structures privées de santé, occasionnée par la libéralisation de la profession, a mis les différents ordres et les services de contrôle et des règlementations du ministère de la Santé face à des équations difficiles à résoudre.
Mais aussi, à l’instar de son prédécesseur, Dr. Lassana Fofana, a déploré entre autres la vente illicite des faux médicaments et autres produits sanitaires de la contrefaçon, le non respect des principes déontologiques par certains pharmaciens et médecins, la répartition inéquitable des ressources humaines qualifiées.
Pour lui, ces défis doivent être relevés, à travers l’élaboration et l’exécution des plans de programmes nationaux de santé.
S’agissant des activités réalisées par le conseil de l’ordre des pharmaciens, Dr. Abdou Doumbia, a rappelé que le Conseil a représenté le Mali au Sénégal, en France en Tunisie et en Côte d’ivoire pour expliquer aux organisations internationales que les différents traités signés dans le domaine pharmaceutique sont respectés au Mali.
Quant au gouverneur du district de Bamako, Aminata Kane qui était présente à la cérémonie d’ouverture, elle a signalé que l’opération de déguerpissement a contribué à la réduction du taux de paludisme.
Moïse Keïta