Pour veiller sur la qualité des médicaments : Les services du Ministère de la Santé affûtent leurs armes

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Un atelier d’élaboration d’un plan stratégique de performance dans les missions d’autorité de règlementation pharmaceutiques se tient depuis hier lundi 12 juin au Laboratoire National de la Santé, pour trois jours. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le directeur général du Laboratoire National de la Santé (LNS), Pr Benoit YarangaKoumaré, en présence du représentant de l’OMS, DrMinkaïlaDjibrillaMaïga.

« Elaborer un plan d’actions stratégiques de performance dans les missions d’autorité de la Réglementation pharmaceutique au Mali, réparties entre le Laboratoire National de la Santé, la Direction de la Pharmacie et du Médicament et l’Inspection de la Santé et mettre en place un outil de suivi », tel est l’objectif d’un atelier qui se tient depuis hier lundi 12 juin au Laboratoire National de la Santé. Prennent part aux travaux dudit atelier, les agents des trois structures concernées à savoir le Laboratoire National de la Santé (LNS), la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) et l’Inspection de la Santé (IS) et les pharmaciens venus des différentes régions du Mali.

Pour le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), DrMinkaïlaDjibrilaMaïga, l’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Pharmaceutique Nationale du Mali révisée en 2012. Laquelle selon lui, prévoit la mise en place d’un système d’assurance qualité. Et cela en adoptant un cadre de coordination entre les différentes structures impliquées dans le système d’assurance qualité et  un programme de suivi de la qualité des médicaments après leur mise sur le marché.

Il a précisé que l’Autorité de Réglementation Pharmaceutique est l’instance qui met en œuvre  les fonctions réglementaires pharmaceutiques que sont : l’homologation et AMM, le contrôle de qualité y compris le contrôle posmarketing, l’Inspection Pharmacovigilance, le contrôle de la publicité  et la promotion des médicaments et le contrôle des essais cliniques.

Selon lui, la règlementation sur les médicaments mise en pratique à travers ces fonctions a pour but d’assurer la qualité des médicaments et la sécurité sanitaire des populations. Pour atteindre cet objectif, le représentant de l’OMS Dr MinkaïlaDjibrillaMaïga dira que les trois services techniques impliqués dans cette mission doivent conjuguer leurs efforts.

A sa suite, le directeur général du Laboratoire National de la Santé, Pr Benoit YarangaKoumaré a rappelé que la politique pharmaceutique nationale du Mali a été révisée en 2012 dans un contexte marqué par plusieurs défis. Au nombre desquels : l’augmentation de la chimiorésistance ayant abouti à l’adoption des combinaisons thérapeutiques, la gestion des effets de la mondialisation ayant engendré d’autres défis relatifs à la qualité des médicaments avec l’avènement des médicaments génériques multi-sources, la propagation de la contrefaçon et des médicaments sous standard et falsifiés et les faibles capacités des autorités de règlementation pharmaceutique.

D’après lui, plusieurs études ont révélé avec de fortes fréquences, la circulation de médicaments sous standard, souvent sans principe actif concernant certains programmes prioritaires dont  le paludisme avec des risques réels de la prise en charge.D’où selon lui, tout l’intérêt de l’atelier pour l’élaboration d’un plan d’actions stratégiques de performance dans les missions d’Autorité de la Réglementation Pharmaceutique au Mali, réparties entre le Laboratoire National de la Santé, la Direction de la Pharmacie et du Médicament et l’Inspection de la Santé.

Lassina NIANGALY

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