Après les vêtements appelés ‘’gnougou-gnougnou’’ en Bambara, les Maliens découvrent d’autres objets de seconde main (chaussures, sacs, matelas…). Certains de ces objets ayant déjà servis, s’ils ne sont pas désinfectés, peuvent transmettre des germes. Aux clients donc de songer à la désinfection avant utilisation. Mais cela est-il possible ? Par exemple avec des matelas venus de on ne sait où ?
Il y a longtemps les habits de seconde main sont dans la vie du malien, répondant à un type de besoin représentant aujourd’hui toute une économie. Ils sont complétés en ce moment par d’autres types d’objets d’usagers (comme les jouets, les sacs, les chaussures…). Mais, les vendeurs et acheteurs sont hostiles à l’aspect hygiène quand ils vendent ou achètent ces objets.
Le constat est que, certains vendeurs, tantôt lavent, tantôt ne lavent pas les articles qu’ils mettent sur le marché. Ils estiment que les clients le feront sûrement. Aujourd’hui même, les maillots de bain sont disponibles sur le marché et s’écoulent réellement. Mais, ce sont les matelas de seconde main, de nos jours, qui sont très rencontrés sur le marché. Ces matelas nous arrivent de l’Europe. Ils sont issus de stock, mais il y en a qui ont été déjà utilisés. On ne sait par qui ?
Les différentes parties (vendeurs et acheteurs) ne songent pas à l’aspect hygiène ; le problème est pourtant là d’après un biologiste viral. Selon lui, par exemple, les germes, tels que, la gale, la teigne, sont des choses qu’on peut avoir facilement avec des matelas ou des vêtements aussi. Ce n’est pas tout, on peut avoir également des infections bactériennes avec des matelas. De son avis, certains germes de bactéries peuvent résister pendant très longtemps à des fortes températures et à des conditions très hostiles. Par contre, d’autres bactéries qui sont très connues, peuvent mourir très facilement dans des conditions de chaleur extrême. A cela, s’ajoutent les acariens et autres microorganismes.
Les importations de ces articles ne suffisent pas. A celles-ci, un contrôle et une désinfection s’imposent souvent. Ces produits doivent normalement suivre un circuit de contrôle de qualité (juger de la bonne qualité de ces produits) et savoir si éventuellement ils peuvent présenter un problème de santé aux populations. Parce que, qui parle de ces produits qui, s’ils ne suivent pas le circuit normal de contrôle de qualité, parle aussi d’un problème de santé publique. Surtout un pays comme le Mali, où parfois, on n’est pas toujours informé par rapport aux enjeux liés à la question de santé.
Par ailleurs, ceux qui ont des antécédents de maladies pulmonaires, comme l’asthme et les problèmes d’allergies (tubes éructions cutanées), trouveraient meilleur compagnon dans les couchettes qui ne sont pas de seconde main.
Alors que dit la réglementation malienne en ce qui concerne de pareils outils de seconde main ? L’aspect hygiène retient-il suffisamment les attentions ? Autant de questions qui restent posées.
Aliou Agmour