Trois questions sur le viol à Dr. Yacouba Dembélé, gynécologue au centre de Santé de Référence de la commune V du District de Bamako

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Dr. Yacouba Dembélé, gynécologue au centre de Santé de Référence de la commune V du District de Bamako, assis dans la salle de réunion dudit centre.

Dans quelles conditions les victimes arrivent au service Violence Basé sur le Genre (VBG)?

Elles arrivent dans un état satisfaisant avec toutefois quelques blessures. Elles souffrent le plus souvent de contraintes psychologiques. Les victimes ne se rendent pas à l’hôpital immédiatement après le viol. Elles ne viennent que deux à trois semaines plus tard. Pourtant, il est très difficile d’éviter la grossesse après soixante-douze heures et de se prémunir contre le virus du sida après quatre heures.

Quelles sont les prises en charges des patientes ?

Elles sont multidisciplinaires. La victime est d’abord soumise à un examen gynécologique complet. L’objectif est d’établir le bilan des légions afin de procéder aux traitements. S’ensuivra la prise en charge psychologique et judicaire.

Quelles sont les conséquences?

Elles sont multiples et vont des grossesses non désirées aux traumatismes physiques et psychologiques. Le viol peut entraîner le dégoût du rapport sexuel chez la femme. Il peut être source de maladies sexuellement transmissibles comme le virus du Sida, l’hépatite virale B et la gonococcie. Ceux-ci peuvent entraîner plus tard des conséquences néfastes sur les organes génitaux féminins.

Abdrahamane Sissoko

 Source : Le Wagadu

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