Durs moments pour les habitants de la région de Tombouctou. L’un des rares hôpitaux de renom dans la région manque du minimum nécessaire pour son fonctionnement et pour soulager les malades.
Jadis cité en exemple dans le nord pour la qualité de son plateau technique, l’hôpital régional de Tombouctou est de nos jours abandonné à son triste sort.
Ainsi, depuis l’occupation armée, la structure a connu un départ massif de son personnel et du coup, ceux qui ont eu le courage de rester pour soulager les populations, peinent à faire face à la demande de plus en plus grande.
L’espoir qui a commencé à renaître après la libération, s’estompe au regard des conditions de travail des agents et surtout, de la qualité du plateau technique qui ne permet pas de soulager les souffrances de patients. Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour dans l’enceinte où les patients en masse sont dans l’attente des remèdes incertains.
Malgré la bonne volonté des agents déterminés à satisfaire les usagers, ils sont butés à l’absence de moyens les plus rudimentaires. Si le bâtiment a été sauf, il n’en demeure pas moins que la pharmacie reste, idem pour les différents blocs de traitement. Conséquence : les urgences sont devenues un couloir de la mort. Selon un spécialiste, il est difficile pour un patient de s’en sortir dans ces lieux appelés tristement sinistres.
En état de cause, si l’hôpital régional de Tombouctou fonctionne de nos jours, c’est grâce à l’appui de MSF et surtout de la détermination du personnel qui continue de consentir un sacrifice ultime. Et pour se faire entendre, son Comité syndical projette de faire un arrêt de travail de 48 heures du 17 au 18 février 2013. De ce fait, la grève sera reconductible jusqu’à la satisfaction des doléances. Et dire que l’Etat a repris du service dans le Nord.
Soufi MAHAMANE, Envoyé spécial à Tombouctou