En prélude du marathon pour la survie de l’enfant, qui a eu lieu le vendredi 17 octobre à Sikasso en 3ème région du Mali, une Journée de plaidoyer a été organisée au grand hôtel de Bamako. Placée Sous la présidence de son excellence monsieur Moussa Mara, premier ministre, Cette session de plaidoyer avait comme organisatrice, la Coalition Malienne des Droits de l’enfant en partenariat avec le parlement des enfants et Save The Children.
La tenue de cette activité a pour objectifs, d’attirer l’attention des décideurs politiques sur la nécessite d’accélérer les progrès vers les OMD 4, visant à réduire la mortalité infantile, de susciter un engagement formel et concret des décideurs politiques pour la réduction effective et conséquente de la mortalité infantile au Mali.
« Objectif du millénaire pour le développement 4 et engagement politiques en matière de réduction de la mortalité infantile : quel bilan pour le mali à moins de 450 jours de la fin des OMD », était le thème débattu pendant plus de deux heures d’horloge.
Pour le président de la Comade, M. Amadou Bocar Tékété, cette activité est placée sous le signe de l’optimisme. car le progrès récent dans le domaine de la santé ont été remarquables, à travers le monde. A ses dires, 25 pays, dont beaucoup figurent parmi les pays les plus démunis et à fort charge de mortalité comme l’Ethiopie, la Tanzanie, le Bangladesh, le Malawi, le Népal ont déjà atteint l’objectif de réduction des deux tiers de leurs taux de mortalité infantile fixé pour 2015. D’où il déclare : « Nous demeurerons optimisme car la volonté politique qui anime le président de la République est signe d’espoir ; il s’agira de prendre des mesures courageuses et ambitieuse pour réduire cette tragédie humaine ».
Cette activité vise à attirer l’attention des décideurs politiques sur la nécessité d’accélérer les progrès vers les OMD 4, visant à réduire la mortalité infantile. Et de susciter un engagement formel et concret des décideurs politiques pour la réduction effective et conséquente de la mortalité infantile au Mali.
Malgré tous ces efforts, les enfants du Mali continue de souffrir, a-t-il laissé entendre.
La présidente du parlement Nationale des Enfants, Mlle Lalla Wangara ajouta si l’on se rapporte à certains rapports internationaux qui constituent des références en la matière, le Mali reste toujours à la traine dans le classement mondial des pays à forte mortalités infantile. Au Mali, ce sont au moins 25000 nouveau-nées et 100000 enfants de moins de 5 ans, qui constituent de mourir chaque année, selon la dernière enquêtes ESD de 2012 /2013. Cette situation, dit-elle, déplorable est tout simplement inacceptable. Une nation se doit de protéger ses enfants, ses innocents enfants qui en sont l’avenir, a-i-elle dit.
Elle indiquera que le Mali, à l’instar des autres pays de la communauté internationale est engagé dans le processus de réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). De l’analyse des rapports qui nous parviennent, il ressort que notre pays enregistre certes, des progrès satisfaisants par rapport à l’objectif du millénaire pour le développement 4 relatif à la réduction de la mortalité infantile, notre pays semble être encore un peu éloigné des cibles de l’OMD 4 tel que défini par les Nations Unies, M. Diop représentant du premier ministre.
Le compte à rebours des OMD à commencer puisque nous sommes à environ 450 jours de l’horizon, a-t-elle déclaré. Et d’ajouter que face à cette véritable course contre la montre à laquelle notre pays doit nécessairement et inéluctablement participer, il nous faut revisiter nos stratégies et plans d’actions pour y intégrer une plus grande dimension d’équité et d’efficacité. Elle conclura qu’il nous faut prioriser les enfants les plus vulnérables sur le plan économique, géographique et même socioculturel dans nos futures actions de lutte contre la mortalité néonatale et infantile.
Astan Diawara