« Les repères, il en existe partout. Aussi bien sur les routes pour indiquer les distances parcourues, que dans la vie d’un individu pour marquer les grands évènements de notre existence. Ces derniers repères sont appelés des dates », C’est le témoignage d’une femme atteinte du VIH. Elle est commerçante, âgée d’environ quarante ans. La jeune dame vit depuis 15 ans avec le VIH. C’est le 05 octobre 1998, se souvient-elle comme si c’était hier, que son statut lui a été révélé. « Une tante malade avait besoin du sang afin de subir une intervention chirurgicale, dont elle décèdera d’ailleurs », puisqu’elle était très liée à celle-ci, BT n’hésitera pas à faire don de son sang pour la sauver.
C’est au cours de l’analyse sanguine le 05 octobre 1998 que son statut de séropositivité est décelé. « Et le monde s’écroule sur moi !», me confie-t-elle. Bouleversée, poursuit-elle « j’ai d’abord pensé à la mort soudaine et à la sanction de Dieu. Je me voyais déjà dans l’enfer, car je devrais mourir d’une maladie que l’on contracte selon l’imaginaire populaire de l’époque, uniquement des suites d’adultères. ». BT fond en larme avant de se ressaisir en voyant sa fille revenir de l’école. « Ma fille, c’est pour elle que je me fais des soucis maintenant. », ajoute la jeune dame. « Comment vivra-t-elle sans moi ? Pourra-t-elle supporter les stigmatisations selon lesquelles sa mère fut morte de sida, ne l’ai-je pas contemplée à souffrir des regards et des propos malsains. Elle est victime de mon comportement. Non, lui répondis-je ». Car, le regard sur la maladie change et sur les malades du Sida. Progressivement les mentalités évoluent grâce aux progrès scientifiques appliquées dans les domaines de la recherche et aux efforts de la communauté internationale, l’espoir de vaincre le sida se concrétise. Grâce également aux campagnes d’information et de sensibilisation les mentalités aussi évoluent positivement. La discrimination, la stigmatisation seront de vieux souvenir. Mais les médicaments seront également disponibles, pas seulement pour arrêter l’évolution de la maladie mais pour la guérir.
« En regardant mon amie droite dans les yeux et l’embrassant très chaleureusement, je lui fis savoir que je ne me suis sentie jamais aussi heureuse que lorsque nous sommes ensemble. Un jour, alors que nous étions en plaine causerie, elle interrompt brusquement le débat sur la vie de couple, ces joies et ces peines. Quelques minutes de silence ! Les échanges reprennent. Et elle enchaine « pendant qu’on parle de peine, je t’informe que c’est demain, 05 octobre 2013 l’anniversaire de ma mort. De qu’elle mort parle tu ? N ‘es-tu pas devenue sénile ? Lui ai-je demandé. De gros éclats de rire sortent de sa bouche, mais des rires pleins de tristesse aussi. C’est bien le 05 octobre 1998 que je suis morte. Ce jour-là, le médecin m’a dit que je suis porteuse du VIH sida, depuis tout a changé dans ma vie. Des personnes comme toi me remontent le moral. Mon amie, le vrai combat pour moi, c’est dans le mental. » Alors, tu es ton propre malheur. Ne me parle plus du sida… d’ailleurs trouve-toi vite un mari, je serai très heureux d’être trois désormais pour causer et vivre positivement notre vie. Et pourtant …..Pourtant, tu peux te marier étant séropositive et jouir des joies et peines du foyer.
Aminata Kamissoko
😀 😀 😀 😀 De qu’elle mort parle tu ? pitain Aminata Kamissoko
une si petite phrase avec des grosses fautes
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