Selon Africaguinee.com les autorités sanitaires guinéennes ont annoncé que plus de 100 contacts ont été recensés une semaine après la confirmation d’un premier cas. Un dispositif de suivi a été mis en place pour éviter les risques de propagation de la maladie.
La fièvre hémorragique Lassa est une maladie mortelle de la même famille qu’Ebola. Elle a déjà tué une personne en Guinée, poursuit le journal. Elle se manifeste notamment par des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre.
Les autorités sanitaires du pays encouragent les citoyens à reprendre les mesures d’hygiène notamment le lavage des mains.
Selon le rapport du 07 février 2019 fourni par l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, aucun nouveau cas n’a été confirmé. La note précise que 28 nouveaux contacts ont été recensés dont 19 à Mamou et 9 à Kissidougou. Cela fait un total de 108 contacts recensés dont 96 suivis.
Cette structure en charge de lutte contre cette maladie a indiqué que les investigations et suivi des contacts sont en cours. Elle précise le prélèvement de 19 contacts présumés à haut risque dont 16 à Mamou et 3 à Kissidougou.
Après la détection d’un cas positif le 29 janvier dernier, le directeur général de l’ANSS avait annoncé au cours d’une conférence de presse la mise en place d’une stratégie de suivi de tous les contacts. Dr Sakoba Keita avait également rassuré de circonscrire la maladie en 4 semaines.
La fièvre de Lassa ?
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique foudroyante (causée par un arénavirus, nommé virus de Lassa), proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa, dans l’État de Borno, Nigeria.
Cette maladie est un véritable fléau en Afrique de l’Ouest, endroit dans lequel elle est responsable d’épidémies mortelles lorsqu’elle touche des individus fragiles (réfugiés, enfants, personnes âgées).
La maladie a été observée dans plusieurs pays incluant le Nigeria, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Mali et elle est apparue au Bénin en novembre 2014. De plus, la fièvre de Lassa est la fièvre hémorragique la plus souvent exportée hors des frontières où elle sévit.
L’infection est propagée par le contact avec des excréments d’un rongeur péri-domestique, Mastomys natalensis, un animal originaire de l’Afrique subsaharienne. Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l’intérieur, des habitations dans les zones d’endémie. Le virus se transmet par contact avec des urines ou excréments de cet animal.
Symptômes
L’infection est asymptomatique dans environ 80 % des cas. La maladie incube pendant 6 à 21 jours. Les premiers signes cliniques apparaissent généralement 6 jours après l’infection. Les premiers symptômes qui apparaissent sont peu spécifiques : fortes fièvres, courbatures, pharyngites, vomissements, céphalées.
Dans les cas sévères, les signes cliniques s’aggravent : avec l’apparition d’œdèmes, d’hémorragies dans la cavité buccale, nasale, dans le vagin et dans l’appareil digestif, d’épanchements péricardiques et pleuraux, et parfois d’encéphalites. À un stade tardif, des états de choc, convulsions, tremblements sont diagnostiqués, entraînant généralement la mort deux semaines après l’apparition des premiers symptômes. Les patients qui survivent présentent de graves séquelles dans un tiers des cas – en particulier des myocardites et une surdité uni ou bilatérale. Cette surdité s’estompe dans les 3 mois dans 50 % des cas.
Prévention
Il n’existe actuellement aucun vaccin pour cette maladie. La prévention de la maladie passe par la promotion d’une bonne hygiène pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations. Les mesures préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont : la conservation des aliments dans des contenants résistant aux rongeurs, l’élimination des ordures loin des habitations, le maintien de la propreté à l’intérieur de celles-ci et la présence de chats.
Les conduites à tenir devant un cas de fièvre de Lassa incluent : l’hospitalisation, l’isolement strict du ou des malades, l’information des autorités compétentes, un traitement étiologique et symptomatique vigoureux et l’identification des sujets entrés en contact.
Pour le personnel médical, la conduite à tenir inclut le port de vêtements de protection (masque, gants, tabliers, protections du visage) et stérilisation systématique du matériel contaminé.