Société et MST/Sida :rnLes chantiers : des sites de propagation

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La propagation des MST/ SIDA est devenue un véritable problème de santé publique. C’est pourquoi, de gigantesques efforts sont entrepris au Mali comme ailleurs dans le monde pour endiguer ces maux du siècle qui sont de réelles entraves au développement de nos pays.

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Le Mali, à l’instar de la communauté internationale intensifie la lutte contre la propagation des maladies sexuellement transmissibles en général et du VIH/ SIDA en particulier. L’Organisation des Nations Unies s’est engagée à se joindre à cette lutte, à travers la création d’un organisme international dénommé ONU-SIDA. Cette institution s’investit partout dans le monde pour aider surtout les couches les plus défavorisées à se préserver de la pandémie du siècle.

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Au Mali, en plus de la création du Haut conseil de lutte contre le SIDA qui relève de la ferme volonté des plus hautes autorités du pays à prendre une part active dans cette lutte, nombreux sont les ONG et les Projets qui ont pour objectif d’aider à éviter le SIDA ou à prendre en charge le traitement des personnes affectées ou infectées par la maladie.

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Pour des besoins de sensibilisation, ces projets et organisations non gouvernementales choisissent des groupes cibles. Il s’agit des routiers, des personnes se trouvant sur les places publiques, des scolaires, des universitaires et des migrants entre autres.

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Aujourd’hui d’immenses efforts restent à entreprendre pour atténuer la propagation des MST/ SIDA même si le Mali connaît un taux de prévalence de 1,3% contrairement à 1,7%, il y a quelques années. Pour maintenir ce taux qui illustre une avancée significative dans cette lutte, notre pays doit instaurer des cellules de sensibilisation sur les MST/ VIH-SIDA au niveau de chaque point de détente ou de divertissement. Des espaces qui se multiplient à travers la capitale à l’image des bars chinois et autres boîtes de nuit.

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Par ailleurs, d’autres foyers de propagation et non des moindres existent. Ils sont peut être les plus importants mais les moins atteints par la sensibilisation. Il s’agit des chantiers de construction.

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L’un des premiers soucis de nos compatriotes c’est de se bâtir un toit pour ceux qui ont les moyens de leurs ambitions. C’est pourquoi toute la ville de Bamako est en plein chantier. Ces constructions concernent surtout les quartiers périphériques qui ont encore beaucoup d’espace. L’éloignement de ces chantiers fait que les maçons et autres manœuvres qui y travaillent n’ont pas cette chance d’avoir aux heures de repas, des restaurants dans les environs. Ils se contentent, pour la plupart, de ce que les vendeuses qui ont le courage de les rapprocher leur proposent. Ces vendeuses sont constituées de filles migrantes engagées par des patronnes pour le petit commerce et de riveraines des quartiers en pleine expansion. Elles vendent généralement de l’arachide, des glaçons, de la mangue, de l’orange et du riz pour certaines.

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Par souci d’écoulement de leurs marchandises, ces filles n’hésitent pas à se livrer à celui qui leur propose un meilleur prix pour leurs produits moyennant un rapport sexuel. Ces rapports qui viennent à l’improvise ne sont pas protégés. Ce qui favorise la propagation des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/ SIDA.

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Pour mieux réussir la lutte contre ce fléau, des équipes ambulantes doivent être constituées. Des équipes qui auront pour tâches de parcourir ces chantiers pour la sensibilisation de ces filles qui fréquentent ces lieux et qui ignorent souvent le risque qu’elles encourent à travers une telle pratique.

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Les sensibilités qui participent à cette lutte contre le SIDA sont tenues de prendre en compte cette triste réalité aux conséquences incalculables qui risque d’obérer les bons points enregistrés dans la lutte contre le VIH/SIDA au Mali. Il faut aussi compter avec la multiplication des avortements, des mères célibataires, de futures fistuleuses et les cas d’abandons d’enfants.

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Abdoul Karim Maïga

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