La situation des hôpitaux Gabriel Touré et Point-G se dégrade de jour en jour : Les malades envisagent de marcher sur le département de la Santé

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Et si on se dit la vérité : A l’hôpital, ces indigents sont aussi dignes du Mali…
hopital Gabriel Touré

Les conditions des malades des hôpitaux  Gabriel Touré et  Point-G se dégradent chaque jour, à cause du manque d’équipements sanitaires. Au niveau de Gabriel Touré, la salle d’endoscopie digestive est fermée depuis 8 mois tandis qu’au Point-G les malades de la dialyse ne cessent de souffrir. Tantôt les machines sont en panne, tantôt, c’est le traitement de l’eau qui pose problème. Face à tous ces ennuis, les malades projettent de marcher sur le département de la Santé de Marie Madeleine Togo.

Les hôpitaux Gabriel Touré et du Point G traversent depuis belle lurette une période de difficulté à cause du manque d’équipements sanitaires. Et la situation des malades de ces structures sanitaires se dégrade de jour en jour. Raison pour laquelle, la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mme Marie Madeleine Togo, se trouve dans le collimateur de certains patients. Ils accusent, en premier lieu, le chef du Département de ne pas prendre ses responsabilités vis-à-vis de la gestion de ces hôpitaux. “Nous sommes vraiment très remontés aujourd’hui contre  la ministre de la Santé, qui ne fait rien pour améliorer notre condition de vie. C’est vrai qu’elle fait de son mieux, mais, elle doit souvent prendre ses responsabilités pour que ces hôpitaux puissent au moins dispenser des soins de qualité. Malheureusement, il manque des équipements sanitaires, parce qu’ils tombent souvent en panne” nous a confié un malade.

Ainsi, depuis plus de 8 mois, la salle d’endoscopie digestive du CHU Gabriel Touré ne fonctionne plus. En d’autres termes, la salle est fermée par manque d’appareils d’endoscopie. Alors que le service d’hépato-gastro-entérologie du même service est dirigé par trois professeurs agrégés en plus d’une dizaine de médecins en spécialisation en hépato-gastro entérologie. Du coup, les malades qui viennent en consultations et ceux hospitalisés sont obligés d’aller vers les cliniques privées pour la réalisation de leurs examens d’endoscopie digestive. Il s’agit très souvent de la fibroscopie, la coloscopie et l’anarectoscopie. Tout simplement parce que l’hôpital Gabriel Touré ne dispose d’aucun de ces appareils. “A cause de cette panne, les malades sont obligés de payer le tarif double pour réaliser certains examens au niveau des cliniques privées. Par exemple, pour faire la fibroscopie, le patient doit payer 15 000 Fcfa dans le privé contre 10 000 Fcfa à l’hôpital. Si c’est la coloscopie, il déboursera 60 000 Fcfa, soit le double de ce qu’il faut à l’hôpital. Et l’anarestoscopie, c’est 15 000 Fcfa au lieu de 5 000 Fcfa. C’est pour vous dire que c’est beaucoup d’argent pour les patients. Sans compter aussi le temps. Il est vraiment temps que le département de la Santé songe à doter nos hôpitaux de matériels” précise notre source.

Face à cette situation, l’équipe du Professeur Maïga a  fait de son mieux, notamment avec plusieurs démarches auprès de l’administration de l’hôpital afin de faire réparer les appareils en panne. En vain.

Il faut préciser que le manque d’appareils joue aussi sur la qualité de la formation des médecins en spécialisation. Ce qui est sûr, ils seront un jour déployés dans d’autres structures sanitaires, notamment dans les régions. Aujourd’hui, la question sur toutes les lèvres est de savoir quel serait le sort de ces médecins spécialistes en hépato-gastro entérologie sans aucune formation en endoscopie ? Quel serait aussi le sort des malades dans les régions où ces futurs médecins seront affectés ? Où y a-t-il  vraiment une mauvaise volonté de la part des autorités à équiper cette salle d’endoscopie du CHU-Gabriel Touré ? Alors que les appareils existent bel et bien dans plusieurs centres de santé de référence de Bamako, qui sont, malheureusement, utilisés par des médecins qui ont une compétence très limitée en la matière.

En tout cas, le Professeur Maïga et ces pauvres médecins en spécialisation gardent leur mal en patience.

S’agissant de l’hôpital du Point-G, le problème est connu de tout le monde. Il s’agit bien de l’homo-dialyse. En fait, les malades d’insuffisance rénale souffrent énormément car tantôt les machines sont en panne tantôt c’est le traitement d’eau qui est défectueux. A cause de ces problèmes, beaucoup de malades ne bénéficient pas régulièrement de la dialyse comme il le faut. Selon les spécialistes, un malade atteint d’insuffisance rénale doit obligatoirement faire la dialyse trois fois par semaine. Au Mali, c’est 2 fois par semaine. Aujourd’hui, sur les 32 machines que comptent les différents centres de l’hôpital, 5 ne fonctionnent plus. Alors que le nombre des malades augmentent de jour en jour et il faut les prendre en charge.

En tout cas, les malades sont remontés aussi bien contre la direction de l’hôpital et que le département de la Santé. “Nos conditions se dégradent chaque jour à cause du manque de certains produits. Très souvent aussi, nos machines sont en panne ou le traitement d’eau. En réalité, les problèmes ne finissent pas. On doit construire un grand centre équipé pour nous les malades de la dialyse. Nous lançons un appel au Président IBK de penser à nous les malades. Sinon… nous envisageons de marcher pour nous faire entendre” nous a confié un malade.   Affaire à suivre.

                   A.B. HAÏDARA

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6 COMMENTAIRES

  1. je pense que c’est pas uniquement les hôpitaux car il y’a un disfonctionnement de presque tous les services du ministère de la santé. Comme exemple le PNLP: Quand BELCO SIDIBE le comptable se permet de dire que c’est lui qui décide de qui va en mission ou pas et c’est lui qui décide au PNLP et que le directeur ne peut rien. Quand il se permet aussi de garer deux véhicules de l’Etat dans le garage de son ami au badialan 3 à coté des rails pendant plus d’une année c’est donc lui qui décide. Quand la secrétaire particulière du directeur et le comptable perçoivent des prime que d’autres agents ne perçoivent pas. quand les chauffeurs chôment en période cruciale de lutte contre le paludisme pour faute de véhicule. QUAND le directeur permet au comptable d’aller faire une mission de formation de et micro planification ou de supervision de la chimio prévention du paludisme saisonnier OU d’amener des véhicules de service pour usage familial. Mme le Ministre il faut voir le cas du PNLP. A bientôt pour le reste

  2. SCOOP DE DERNIERE MINUTE:

    Le grand reporter international AB-HAIDARA nous informe que les infirmes en fauteuils roulants ont décidé de ROULER jusqu’au département de la santé! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Quand aux malades Bozo, ils envisageraient le même déplacement mais…en pirogue! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  3. AB-HAIDARA ainsi que DAK, se font régulièrement payer des articles à charge contre Madame Togo, qui est probablement la meilleure ministre de la santé que le Mali ait eu depuis bien longtemps!

    A chaque fois, ces articles sont “commandés” par Cissé, l’ESCROC de la santé Malienne, à qui Madame Togo a refusé les marchés honteusement truqués!

    Mais comme AB-HAIDARA n’a jamais brillé par son intelligence 😆 😆 , il ne réalise même pas le RIDICULE de son roman quand il annonce que les malades seraient prêts………. A MARCHER! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Seul un con de l’envergure de Haidara pouvait nous en pondre une aussi SAVOUREUSE! 😆 😆 😆 😆

  4. On aura tout vu pardon tout lu dans nos journaux. Des malades se plaignent de leurs conditions mais qui se proposent de ”marcher” en meme temps.
    le journaliste qui soutient que la ministre ne fait rien pr améliorer… mais qlqs lignes apres : c’est vrai qu’elle fait de son mieux…” eh! Allah anw bena a kè di ?

  5. Normal, aucun membre du gouvernement ni sa famille n’est hospitalisé dans un centre de santé au Mali. On préfère aller dépenser des millions à l’étranger pour un simple rhume ou un bras cassé plutôt que d’investir cet argent dans un centre de santé national. Mais ceci ne date pas seulement d’IBK.

  6. Si les malades prennent le pavé, on ne peut que dire Dieu merci et merci aux Docteurs. Il doivent bien marcher et rentrer à la maison pour ne plus retourner à l’hôpital. Les lits doivent être occupés par les vrais malades.

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