Au cours de la 40ème semaine de l’année, autrement dit la semaine écoulée, plus de 75 000 cas de paludisme ont été enregistrés au Mali, avec 11 956 cas dans les 3 régions du nord, dont 168 Kidal, parmi lesquels 37 cas graves et 0 décès.
Cette information est ressortie de la conférence de presse organisée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le mardi 6 octobre 2015. Elle était animée principalement par le Directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Diakaliya Koné.
Il était accompagné du Point focal paludisme du ministère, Dr Souleymane Sacko, du Conseiller Paludisme de la représentation de l’OMS dans notre pays, Dr Cheick O. Coulibaly, d’un chercheur du Centre de Recherche et de Formation contre le Paludisme (MRTC), Pr Lamine Théra, et du Directeur national adjoint de la Santé, Dr Mama Koumaré.
Dans son exposé liminaire, le Point focal Paludisme confiera qu’au cours de la période allant du 1er janvier au 30 septembre 2015, 1 497 915 cas présumés de paludisme ont été enregistrés dans le pays, dont 690 590 confirmés positifs. Pour la même période en 2014, il avait été notifié 1 458 896 cas, dont 892 432 confirmé, ce qui montre une augmentation de 201 842 cas positifs,
Pour ce qui concerne les 3 régions du nord et le District de Bamako, il a été notifié en 2015 396 287 cas contre 354 828 cas en 2014, soit une augmentation de 41 459 cas. Les 3 régions du nord sont considérées comme des zones à risque d’épidémie de paludisme, a expliqué Dr Souleymane Sacko.
Face à la recrudescence du phénomène, les dispositions idoines avaient été prises par le Gouvernement avant le début de l’hivernage. D’autres mesures ont été envisagées en guise de renforcement, notamment la dotation supplémentaire en intrants antipaludiques, le recrutement de nouveaux personnels qualifiés pour les zones concernées dans les Centres de santé de référence et le CHU Gabriel Touré, la prise en charge des cas de paludisme par des équipes mobiles dans les 3 régions du nord et la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants dans 21 Districts sanitaires.
«Le Gouvernement assure la population que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour faire face à la situation et concernent l’ensemble du pays», a déclaré Dr Sacko.
Selon le Dr Coulibaly, des dispositions sont en cours pour prévenir la recrudescence du phénomène et l’OMS fera le plaidoyer auprès de ses partenaires pour y parvenir. Il dira également que la période hivernale est considérée comme celle de la plus haute transmission du paludisme, d’autant que, cette année, l’hivernage a été très pluvieux.
Pour le Directeur adjoint de la Santé, la situation est effectivement sous contrôle, grâce à la vigilance et à l’implication du Gouvernement et de tous ses partenaires.
Adama Bamba
