Dans sa déclaration liminaire, docteur SACKO Souleymane a indiqué que « conformément à son engagement de tenir régulièrement informée l’opinion publique nationale et internationale sur l’évolution de la situation du paludisme, le gouvernement communique ce qui suit :
Au cours de la période allant du 1er janvier au 30 septembre 2015, 1 497 915 cas présumés de paludisme ont été enregistrés dans le pays dont 690 590 positifs au test de laboratoire. Pour la même période en 2014, il a été notifié 1 458 896 cas de paludisme présumé dont 892 432 positifs. De 2014 à 2015, il a été constaté une augmentation de 201 842 cas positifs. En ce qui concerne les régions de Tombouctou, Gao, Kidal et le district de Bamako, il a été notifié en 2015 pour la même période 396 287 cas contre 354 828 cas en 2014 soit une augmentation de 41 459 cas.
De façon spécifique, par région, la situation est la suivante : Gao : en 2015, on a notifié 88455 cas de paludisme présumé contre 59 186 cas en 2014 pour la même période soit une augmentation de 29 269 cas ; Tombouctou : Il a été notifié en 2015 ; 100 505 cas de paludisme présumé contre 122571 cas en 2014, soit une diminution de 22 066 cas ;Kidal : En 2015, 5272 cas ont été notifiés contre 2267 cas en 2014, soit une augmentation de 3005 cas ;District de Bamako : en 2015, il a été notifié 197055 cas contre 170 804 cas en 2014, soit une augmentation de 26 251 cas.
Les trois régions du nord sont considérées comme des zones à risque d’épidémie de paludisme .La période hivernale étant considérée comme une période de haute transmission, on y constate habituellement une augmentation du nombre de cas de paludisme Une augmentation importante du nombre de cas de paludisme a été constatée dans les régions du nord comme du sud et le district de Bamako.
Des dispositions idoines avaient été déjà envisagées par le Gouvernement avant le début de l’hivernage à savoir : le renforcement de la prise en charge systématique de tous les cas ;le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte qui est passé de deux à trois doses la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants dans 21 districts sanitaires sur 42 programmés en 2015;la distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action dans le cadre de l’accès universel dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et dernièrement le district de Bamako a atteint environ 6 300 000 moustiquaires. Les autres régions seront couvertes selon une programmation du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique ;la pulvérisation intra-domiciliaire dans certaines localités.
Face à cette situation, d’autres mesures envisagées par le Gouvernement sont : la Dotation supplémentaire en intrants anti paludiques (médicaments, tests de diagnostics rapides, moustiquaires imprégnées d’insecticides) pour les localités concernées ;Le recrutement de nouveaux personnels qualifiés pour les zones concernées dans les Centres de santé de références et au CHU Gabriel Touré ;La prise en charge des cas de paludisme par des équipes mobiles dans les 3 régions du nord du Mali ;Le renforcement de la capacité d’hospitalisation dans les unités pédiatriques ; La chimio prévention du paludisme saisonnier en perspective pour tous les âges dans la région de Kidal.
Le gouvernement rassure la population que toutes les mesures prises pour faire face à la situation, concerne l’ensemble du pays.
Le gouvernement invite la population au respect des mesures habituelles de prévention notamment dormir sous moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, à la promotion de l’hygiène environnementale et au recours précoce aux services de Santé en cas de fièvre. »
Les confrères ont été édifiés sur les causes de cette résurgence de la maladie qui n’est pourtant pas une épidémie.
Mariam dite Mama Diarra