Depuis maintenant une semaine, Mohamed Keïta et son assistante médicale en anesthésiste réanimation, Mme Dembélé Salimata Dao, ont été incarcérés suite au décès de Mme Touré Aïda Niaré survenu le mercredi 25 juillet dans un hôpital parisien. Ce qui avait amené les comités syndicaux de l”hôpital Gabriel Touré, de l”IOTA et de quelques centres de santé de référence à décréter une grève illimitée. Qui a été largement suivie par la plupart des structures sanitaires publiques et privées. C”est le vendredi 11 août que les grévistes ont suspendu leur mot d”ordre de grève suite à l”intervention de l”UNTM et du chef des griots.
C”est pour informer la base de cette suspension que les syndicalistes – dont ceux de l”UNTM – ont convoqué, hier lundi, une assemblée générale d”information. A laquelle la pyramide sanitaire malienne, tous corps confondus, était représentée.
A l”occasion, le hangar du Gabriel Touré a refusé du monde. Le secrétaire général du comité syndical de cet établissement a pris, en premier, la parole devant une foule excitée pour avancer les raisons qui ont motivé la tenue de la rencontre. "Depuis le vendredi 10 août, nous avons été rapprochés par l”UNTM et le chef des griots du Mali par rapport à la levée du mot d”ordre de grève illimitée. Les deux protagonistes nous ont fait savoir qu”ils interviendront personnellement pour trouver une suite favorable à la libération de nos camarades. C”est à la lumière de leurs engagements que nous leur avons accordé 72 heures. C”est pour vous dire que la grève n”a pas été levée mais suspendue".
Après cette entrée en matière, le secrétaire général de l”UNTM, Siaka Diakité, accompagné, pour la circonstance, de son adjoint Tibou Telly, a rappelé que, depuis l”affiliation du comité syndical de la santé et de l”action sociale à son association, aucun acte n”a été posé par ce comité que l”UNTM n”ait pas soutenu. "Nous sommes avec vous et nous sommes là parce que vous nous faites confiance. Au début de la grève, nous n”avons pas été impliqués. C”est à la suite que j”ai eu un contact avec le comité syndical de l”hôpital Gabriel Touré. Même si nous reconnaissons que les modalités n”ont pas été respectées, nous avons dit que l”UNTM s”impliquera personnellement".
Dans la même veine, Tibou Telly a rassuré que, dans les conditions normales, Mohamed Keïta et Salimata Dao seront libérés dans les 48 H.
Pour enfoncer le clou, Siaka Daikité a soutenu que s”ils ne sont pas libérés dans les 48 H, ce ne serait plus le combat des seuls comités syndicaux mais celui de toute l”UNTM. "Nous avons même des contacts avec le juge d”instruction qui nous a fait savoir qu”il est en prédisposition pour leur libération", a-t-il ajouté.C’est cette note d”espoir qu”a pris fin l”assemblée générale. A noter que les comités syndicaux ont menacé de relancer la grève en y impliquant, cette fois-ci, toutes les pharmacies et cliniques privées.
Ramata TEMBELY
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