Même si on ne fume qu’une seule cigarette par jour, le risque de mortalité prématurée est nettement accru par rapport à une personne qui ne fume jamais, pointe une étude publiée lundi.
“Les résultats de cette étude confirment le bien-fondé des mises en garde contre le tabac et le fait qu’il n’y a pas de niveau sans risque”, souligne Maki Inoue-Choi, directeur de la division d’épidémiologie du cancer au NCI, principal auteur de ces travaux.
Le tabagisme est responsable de cinq millions de morts par an dans le monde, rappelle le chercheur. Chez les petits fumeurs, ceux qui ont arrêté la cigarette voient aussi le risque de mortalité diminuer par rapport à ceux qui continuent à fumer. Et plus ils arrêtent jeunes, plus le risque diminue, souligne encore l’étude.
La mortalité prématurée chez les petits fumeurs résulte surtout de cancers du poumon. Le risque de mourir de cancers pulmonaires est en effet neuf fois plus important pour les personnes qui fument régulièrement une cigarette par jour ou moins, par rapport à celles n’ayant jamais touché une cigarette.
Chez ceux qui fument régulièrement entre une et dix cigarettes par jour, la probabilité de mourir d’un cancer du poumon est près de douze fois plus grande que chez les non-fumeurs selon l’étude.
Si les dangers du tabac ont été bien documentés depuis 1964, quand le médecin en chef des Etats-Unis a publié pour la première fois un rapport mettant en garde contre le tabagisme, les effets sur la santé d’une faible consommation de cigarettes -moins de dix par jour- n’avaient jamais été bien étudiés.
Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données médicales de plus de 290.000 adultes blancs âgés de 59 à 82 ans, dont 22.337 (7,7%) fumaient, 156.405 (54%) étaient d’anciens fumeurs et 111.473 (38,4%) n’avaient jamais fumé. Parmi les fumeurs, 159 ont indiqué fumer moins d’une cigarette par jour en moyenne durant leur vie et près de 1.500 ont dit consommer de une à dix cigarettes quotidiennement.
Les futures études devront se concentrer sur des groupes de population plus jeunes et de différentes races et minorités, chez qui aux Etats-Unis une faible consommation de cigarettes est plus fréquente.
Par: 7sur7.br – 5/12/16 – 19h09 Source: AFP