Au Mali, il n’existe en tout et pour tout que deux établissements de dialyse, à savoir l’hôpital du Point G et le centre Mali- Gavardo de Sébénicoro, une structure privée. Il se trouve que la plupart des appareils du Service de néphrologie du Point-G sont hors d’usage et si rien n’est fait, à temps, on s’achemine vers une tragédie.
La dialyse est une technique de purification du sang. Elle permet d’éliminer les toxines qui s’accumulent dans l’organisme et de maintenir l’équilibre de l’eau et la composition du sang. La dialyse chronique est l’un des traitements de suppléance de l’insuffisance rénale chronique. Selon les spécialistes, si l’hémodialyse est choisie, le patient doit se rendre trois fois par semaine dans un établissement de soins, public ou privé, ou dans une unité de dialyse médicalisée ou encore dans une unité d’autodialyse.
Au Mali, il existe seulement deux établissements de dialyse, à savoir l’hôpital du Point-G et le Centre Mali-Gavardo à Sébénicoro, une structure privée. Malgré tout, le nombre de patients est plus élevé que le nombre de machines disponibles pour le traitement. C’est le cas exactement du centre de dialyse de l’hôpital du Point-G où les malades souffrent à cause du manque d’appareils. C’était même un véritable calvaire pour eux la semaine dernière car sur les onze machines disponibles, quatre sont en panne.
Ces machines, selon nos informations, sont usées et datent de plus d’une dizaine d’années. La conséquence immédiate est que la plupart des malades dialysés n’ont bénéficié que d’une séance au lieu de deux ou trois par semaine. D’autres n’ont pu bénéficier que de deux heures par séance. Alors que l’hémodialyse du Point-G gère actuellement 130 patients pour trois séances de quatre heures de dialyse par jour.
En plus de ces problèmes, le service de dialyse du Point-G est également confronté à des coupures intempestives d’électricité, qui jouent naturellement sur les appareils. Le président de la République, Amadou Toumani Touré, soucieux des conditions de vie de ces malades, est vivement interpellé sur cette situation.
Le service de dialyse du Point-G a fortement besoin de moyens logistiques, notamment de nouvelles machines pour son fonctionnement. Sinon, à ce rythme, ce centre risque d’être fermé et les malades livrés à leur sort. Que Dieu nous en garde.
Alou B HAIDARA