Cette campagne de vaccination représente une bonne occasion pour atteindre les personnes qui ont un accès limité aux services de santé courants
La 8ème édition de la Semaine africaine de la vaccination (SAV) est prévu du 23 au 29 avril 2018. Le lancement de ladite semaine a été faite à la faveur d’une conférence de presse, tenue le lundi dernier au siège de la représentation nationale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour des besoins d’information, elle a regroupé autour du point focal de la SAV au Mali, Dr Famoussa Konaté, Dr Diallo Assan Diakité du Centre national d’Information de la santé (CNIS) et le représentant de l’OMS, Abdoul Karim Sidibé des hommes des médias.
Ayant pour thème : « Les vaccins ça marche, faites votre part ! », cette campagne vise d’abord à maintenir la vaccination au premier rang des programmes d’action nationaux et régionaux grâce au plaidoyer et aux partenariats tissés. Aussi, elle permet de prendre d’autres mesures hautement efficaces pour améliorer la santé telles que la supplémentation en vitamine A, le déparasitage et la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide.
S’agissant de la Semaine africaine de la vaccination proprement dite, elle est organisée chaque année depuis 2011. Ce qui a permis depuis sa première édition de vacciner plus de 150 millions de personnes, tous âges confondus. Aussi, des millions de personnes ont bénéficié des traitements adéquats. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le programme a enregistré près de 35 millions d’individus qui ont été dépistés et traités pour la malnutrition.
Concernant, la région africaine, des progrès louables ont été accomplis permettant d’améliorer l’accès aux vaccins. C’est pourquoi, en 2017, les chefs d’Etats et gouvernement africains ont entériné la Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination. Un tel engagement de leurs parts a servi à accroitre l’investissement dans les services de vaccination, tout en la garantissant pour tous. Mais, l’Afrique ne pourra atteindre l’objectif de la couverture vaccinale universelle d’ici 2020 que si cette volonté politique s’est traduite en actions concrètes. Se faisant, il faut des actions nécessaires pour protéger les enfants et les autres personnes vulnérables contre la mort et les maladies évitables au moyen de la vaccination.
Dans la même optique, l’OMS, la Commission de l’Union africaine et les partenaires à la vaccination ont lancé une feuille de route susceptible d’aider les Etats membres à respecter les engagements souscrits dans ladite Déclaration sur la vaccination. Celle-ci décline comment ces pays peuvent relever les défis et saisir les occasions qui leur sont offertes pour parvenir à la couverture vaccinale universelle. Egalement, des stratégies ont été élaborées, afin de susciter et maintenir la volonté politique et le financement. Cela permettra de renforcer les capacités et d’éliminer les obstacles liés à l’accès, tout en suivant étroitement les progrès réalisés.
Pour asseoir la crédibilité de cette campagne, les pays devraient se doter d’un plan complet aligné sur les stratégies nationales de santé, pour permettre à chaque africain de bénéficier des vaccins et des mesures supplémentaires capables de lui sauver la vie et de promouvoir la santé.
Diakalia M. Dembélé
Lutte contre le paludisme au Mali : Vaincre la maladie d’ici l’horizon 2030
Aujourd’hui, la combinaison des efforts du gouvernement et ses partenaires concourt à l’élimination progressive du palu au Mali
Le Mali, à l’instar de la Communauté internationale, a célébré hier la 11ème édition de la Journée mondiale couplée en semaine nationale de lutte contre le paludisme. Ainsi, comme à l’accoutumée, une conférence a été organisée pour annoncer cette célébration a réuni, autour du représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Markatié Daou, la directrice adjointe du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Koné Diarran Traoré, les représentants de la Direction nationale de la Santé (DNS) et de l’OMS. Durant plusieurs heures d’horloge, ce panel de conférenciers s’est entretenu avec les hommes des médias sur le thème : « Prêts à vaincre le paludisme ». C’était dans le nouveau siège du PNLP, sis en face de l’Agence Malienne de Presse et de Publicité (AMAP).
Avant d’entamer la phase questions-réponses, les journalistes présents ont eu droit à deux présentations édifiantes sur la situation du paludisme dans le monde et au Mali. S’agissant du au monde, le rapport 2016 de l’OMS informe que plus de 90 pays, avec un total de 3,2 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale, sont indexés par cette pandémie. Les couches concernées par la manifestation du germe de la maladie, sont les jeunes, les femmes enceintes et les voyageurs non immunisés venant des régions exemptes de paludisme. Ce qui donne une telle situation déplorable au niveau des décès enregistrés. Ainsi, avec 216 millions de cas de paludisme, il y a eu 445 000 décès. Aussi, 80% de ceux-ci surviennent des 15 pays localisés en Afrique subsaharienne.
Pour la situation propre au Mali, en 2017, les services engagés dans la lutte contre le paludisme, ont recensé 2 097 797 cas dont 673 574 graves. Chose qui a occasionné 1050 décès pour un taux de létalité de 0,50%. Conscient de la gravité de la situation, le gouvernement a priorisé la lutte contre ladite maladie, à travers des actions concrètes dont les impacts ont contribué à diminuer considérablement son taux de progression sur le terrain. Il s’agit d’un plan stratégique de lutte contre le paludisme entre 2018-2022 ; de la mise en œuvre d’une feuille de route avec l’ensemble des partenaires ; des Tests de diagnostic rapide (TDR) accompagnés des examens de microscopie pour la confirmation biologique des cas ; la gratuité du traitement chez la femme enceinte et les enfants de moins de 5ans ; la gratuite des TDR pour toute la population ; le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes etc.
Par rapport aux vaccins antipaludiques, aucun type n’est disponible pour l’instant. Mais, à ce jour au Mali, deux nouveaux types de vaccins contre le paludisme sont en train d’être testés par le Centre de recherche dénommé, MRTC et ses partenaires à Bancoumana et à Doneguébougou dans la région de Koulikoro.
En associant, la presse à ses activités, la direction du PNLP veut mettre l’accent sur la sensibilisation pour amener les populations à adopter les mesures préventives, tout en les invitant à mettre en pratique les mesures hygiéniques.
Diakalia M Dembélé