Pour l’occasion, le Bureau de l’OMS au Mali a abrité un point de presse. Autour du représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, notre confrère Markatié Daou, on notait la présence du Président de Zone du Lion’s Club International, qui finance beaucoup d’activités autour de la vaccination au Mali, Saïdou Cissé, du Dr Seydou Bagayoko, chargé des actions de santé au sein de la même organisation caritative, du Dr Baba Tounkara, Point focal Vaccins à l’OMS et de Dr Sidibé Fatoumata Maguiraga du CNIECS.
Les statistiques de l’OMS montrent qu’en Afrique près de 3 millions d’enfants meurent chaque année et qu’un nombre important de ces décès peut être évité par la vaccination systématique, à laquelle échappe encore près d’un petit Africain, et près d’un petit Malien, sur cinq, dira le Dr Tounkara. C’est pourquoi beaucoup reste encore à faire dans ce domaine, même si des progrès remarquables ont été accomplis.
Les défis sont connus. Il s’agit d’un approvisionnement insuffisant en vaccins, du manque d’accès aux services de santé et de la persistance du manque d’informations exactes sur la vaccination dans certaine franges de la population. La SAV ambitionne donc de renforcer la sensibilisation du public, à accroitre la demande au sein des communautés, à améliorer l’accès à la vaccination des populations à hauts risques et à plaider pour la mobilisation de ressources et le partenariat.
D’où le choix du thème 2015, «La vaccination, un don pour la vie», un message fort et aisément compréhensible. Les 194 Etats membres de l’Assemblée générale de la santé, dont le Mali, sont donc invités à traduire en priorités et en mesures nationales le Plan stratégique régional pour la vaccination 2014 – 2020, qui vise à «promouvoir l’accès universel à la vaccination et aux autres interventions d’importance vitale d’ici 2020, surtout pour les populations vulnérables».
En ligne de mire, le renforcement des systèmes de santé et de la collaboration intersectorielle, la mobilisation des ressources financières et l’élimination des obstacles à la vaccination, afin de protéger le droit fondamental à la santé de chaque individu.
Ramata Diaouré
