Selon Dr Dembélé Bintou Keita, Directrice Exécutive d’ARCAD-Sida à l’occasion du 08 mars : «Les Travailleuses de sexe : le Groupe le plus exposé avec une séroprévalence de 24, 2%»

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Le thème retenu était « Femmes et VIH » et l’activité s’inscrivait dans le cadre de la célébration  du 8 mars,  Journée Internationale de la femme. Les échanges ont porté sur la prévention  de la transmission Mère-Enfant et les travailleuses de sexe.

Occasion pour la conférencière, Dr Dembélé Bintou Keita de rappeler les estimations  du HCNLS en 2014  fournies par le logiciel Spectrum qui fait ressortir 4915 femmes en besoin de PTME au Mali, 1857 (environ 40%) en ont reçu. Ce qui signifie que 60% de femmes enceintes ayant besoin de PTME en sont privées. Aussi, Mme Dembélé de préciser que le VIH est concentré chez certains groupes exposés dit vulnérables. Le groupe le plus exposé est celui des Travailleuses de sexe avec une séroprévalence de 24,2%. Il s’agit des personnes qui se livrent à des rapports sexuels rémunérés, donnant leur corps contre de l’argent ou un cadeau ou des personnes qui font du sexe un métier.

A côté, existe une prostitution clandestine, dont l’ampleur est mal estimée. Il s’agit de ces personnes qui se transforment en en travailleuses de sexe selon les occasions (aide-ménagères, vendeuses ambulantes, écolières et universitaires). Leurs clients sont « Monsieur tout le monde » et font partie de toutes les couches de la population générale (travailleurs du secteur informel ou haut cadres). Ces derniers constituent une population «Passerelle» entre les travailleuses du  Sexe  et la population générale qui n’a qu’un taux 1%  a indiqué  la conférencière Dr Dembélé Bintou Keita.

Et d’ajouter qu’il est indispensable de mener conjointement des actions de préventions auprès des Travailleuses du sexe et leurs clients afin d’avoir une riposte efficace contre le VIH /Sida au Mali.

Les faiblesses de la PTME se situent au niveau de l’accessibilité géographique des sites des PTME, le manque de ressources humaines formées, la coordination de la PTME au niveau national et les ruptures d’intrants.

Comme cri de cœur, ARCAD-Sida  demande aux autorités de faire en sorte que l’accès aux soins soit une réalité ;  à la communauté de lutter contre la stigmatisation  pour l’atteinte de l’objectif : la réduction du taux de transmission de l’infection VIH de la mère à l’enfant de 16% à moins de 4% d’ici 2019. « Zéro transmission du VIH de la mère à l’enfant » ; la réduction de 50% des décès maternels liés au VIH /SIDA d’ici 2019.

Tom

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