Sécurité et sûreté biologique au Mali : Un véritable moyen d’anticiper les maladies émergentes

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Le Grand hôtel de Bamako a abrité le mercredi 18 janvier 2017, l’atelier de lancement du projet « cadre national global de biosécurité et de biosûrété au Mali ». Ce projet, développer par l’Association Malienne de Biosécurité et de Biosûreté (AMBIOS) en étroite collaboration avec la Fédération International des Associations de Biosécurité (IFBA) a bénéficié du financement du Programme de Partenariat Mondial (GPP) du Canada. La cérémonie d’ouverture dudit atelier était présidée par le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Salif Samaké, en présence du président de l’AMBIOS, Djibril Sangaré, de la directrice exécutive de IFBA, Elis Maureen et d’autres personnalités. Il ressort des différentes allocutions que toutes les dimensions de la biosécurité et de la biosûreté doivent être prises en compte pour anticiper et contrer le risque et le danger permanent.

L’objet du projet est d’élaborer un cadre de politique nationale global de biosécurité et de biosûreté pour le Mali. Selon le président de l’Ambios, Djibril Sangaré, la biosécurité et la biosûreté font parties de la stratégie du GPP visant à renforcer la sécurité biologique mondiale qui a été adoptée au cours de la présidence G7 du Canada en 2010. En 2015, dit-il, le Canada s’est engagé à «renforcer le travail des associations nationales et régionales de sécurité biologique en Afrique en appui à « l’agenda Ebola ». C’est dans ce cadre que l’Association Malienne pour la Biosécurité et la Biosûreté (AMBIOS) en étroite collaboration avec IFBA a reçu un financement du Programme de partenariat mondial (GPP), pour initier l’élaboration d’un cadre national de biosécurité et de biosûreté au Mali, a rappelé Djibril Sangaré. Pour sa part, la directrice exécutive de IFBA, Elis Maureen a rassuré l’accompagnement de sa structure pour l’atteinte des objectifs. Le conférencier d’honneur, Mamadou Souncalo Traoré, non moins directeur général de l’institut national de recherche en santé publique (Inrsp) a mis l’accent sur quelques insuffisances dans le secteur dont l’insuffisance des textes législatifs et réglementaires sur la biosécurité dans les labos et services de soins. Quant au représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Salif Samaké, pendant ces deux jours d’ateliers, les représentants des différents ministères et autre partie prenante se réuniront en vue de mettre en place un groupe de travail national multisectoriel sur la biosécurité et la biosûreté qui aura comme tâche : analyser la situation actuelle en matière de biosécurité et de biosécurité au Mali, élaborer un projet d’instruments politiques et bien d’autres. « Chers membres de l’AMBIOS, ce projet dont vous venez d’initier, vous permettra de faire face à un défi majeur et historique : le défi de doter le Mali en outils, instruments et politique national de biosécurité et la biosûreté tout en gardant votre place de leader pour la promotion de la biosécurité et la biosûreté, et de sensibilisation de nos populations et les pouvoirs publics. Car nous faisons face à un contexte qui connaît une floraison des maladies émergentes, Ebola et Lassa en sont une parfaite illustration, doublé d’une menace pesante de bioterrorisme, toutes les dimensions de la biosécurité et de la biosûreté doivent être prises en compte pour anticiper et contrer le risque et le danger permanent », a-t-il conclu.

Aguibou Sogodogo

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