Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida : « Le Sida attaque nos soldats »

C’est une idée qui n’est pas répandue. Mais Malick Sène tient à la retenir pour pousser à la lutte contre le Vih /Sida.

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Pandémie planétaire, le Vih/Sida est né voilà 30 ans. Le Mali est rentré dans la danse voilà 25 ans. Et voilà que, de guerre tout sauf lasse – l’idée s’est imposée à tout faire afin qu’en 2030 l’on puisse écrire dans un cimetière : « ici git le vih/Sida 1985-2030 ». Le Mali est donc rentré dans le Sida cinq ans après son déclenchement. Mais, le Mali n’a jamais figuré dans le palmarès des pays les plus infectés et dont l’Afrique du Sud est le champion mondial toutes catégories. A son entrée dans le jeu, le Mali a régulièrement progressé jusqu’en 2001 qui fut un pic mais le pays n’a jamais atteint 3% d’infection.

En 2001, le Vih atteint son apogée au Mali et la tendance est inversé. La baisse est régulière jusqu’en 2012 où l’entrée en crise va casser la dynamique de baisse constante de taux d’infection. Cette crise, qui dure encore, a exacerbé et ‘’perturbé’’ les zones classiques de dangers forts : les zones d’orpaillages, zones vulnérables et zones de conflit. Par rapport à cette dernière zone, il est à noter l’arrivée de forces étrangères combattantes (soldats, rebelles, terroristes, etc.) au nord du Mali.

Si les soldats étrangers viennent chez nous pour « nous aider », les soldats maliens à leur tour sortent beaucoup pour aller servir sous d’autres cieux. Nos soldats sont ainsi exposés aussi bien sur le sol national qu’à l’étranger. Les pouvoirs doivent donc déployer les moyens pour protéger les soldats. Mais, l’espoir semble permis pour tous.

En effet, les milieux compétents en la matière ont envisagé « d’éliminer le Vih/ Sida d’ici 2030 ». On fixe généralement les objectifs que l’on se sent capables d’atteindre. A la veille de la journée (et du mois) de lutte mondiale contre le Sida, le Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida, Malick Sène, a rencontré la presse pour présenter le nouveau programme de lutte.

Un griot perturbateur

La conférence de presse a été perturbée par l’envoyé du Recotrade, Dagamaïssa, qui est venu apostropher Malick Sène pour le sommer de s’expliquer pourquoi les griots ne sont pas invités à cette conférence de presse. Il toisera  le Secrétaire exécutif pour lui dire que ce sont eux les griots qui peuvent toucher les 80% des Maliens dans leurs langues maternelles. Que le rôle de la presse est minime, car ne touchant qu’une minorité instruite. Il est temps d’éloigner les griots des lieux de conférences de presse et autres lieux où on travaille.

Amadou Tall

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