Santé/Hépatite : Le Mali fait partie des pays les plus touchés par la pandémie selon l’OMS

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Ils étaient présents à l’ouverture de la journée, le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr. Lamine Diarra, le représentant de l’organisation mondiale de la santé (OMS), Dr. Bamassou Sacko, la présidente de SOS Hépatite, Mme Touré Djénéba Samaké, ainsi que les victimes de cette maladie et leurs parents.

 

« Populations : l’hépatite est une inflammation du foie qui est la cause de plusieurs cas de décès au Mali, faites vous dépister pour connaitre votre statut » : pouvait-on lire sur les banderoles affichées un peu partout dans la salle. Par ailleurs, l’hépatite virale B est une infection liée à la transmission du virus en particulier par voie sanguine ou sexuelle. En Afrique la contamination mère-enfant pendant la période néo et périnatale et la transmission horizontale sont des modes majeurs de transmission. L’hépatite C est une infection principalement liée à une contamination sanguine. Les taux de prévalence au Mali sont très élevés. Depuis le début des années 2000, des séances de dépistage ont révélé des taux compris entre 15 et 20% pour l’hépatite B et entre 4 et 5% pour l’hépatite C.

 

Le Mali fait partie des pays les plus touchés par cette pandémie. Ainsi, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), on estime à 400 millions le nombre de porteurs chroniques du VHB (Hépatite B) et 200 millions pour le VHC (Hépatite C). Pour l’Afrique, le nombre de porteurs chroniques pour le VHB et le VHC est de plus de 65 millions. Et les taux de mortalité pour les personnes atteintes sont de l’ordre de 30% sans traitements.

 

Des chiffres qui ont poussé le représentant de l’OMS, Dr. Bamassou Sacko, a assuré que l’OMS s’engagera toujours aux côtés du Mali pour lutter rigoureusement contre cette pathologie mortelle contagieuse. Il a rappelé que l’OMS a recommandé depuis octobre 2010 la vaccination universelle dès la naissance, c’est à dire sous 24h.

 

Le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr. Lamine Diarra, expliquera que le 54,6% des jeunes de 20 à 30 ans au Mali sont infectés par l’hépatite B, ce qui compromet dangereusement l’avenir du pays.

 

Quant à la présidente de SOS Hépatite, Mme Touré Djénéba Samaké, elle a déploré qu’au Mali les hépatites constituent tant par leur fréquence que par la morbidité et la mortalité causées, un véritable problème de santé publique. Elle a déclaré que la prévalence de l’hépatite B est estimée entre 15-20% de la population en générale. De même on estime, ajoute-t-elle, que 15,5% de femmes enceintes et 21% des patients séropositifs au Sida VIH sont porteurs chroniques du virus B. D’où un vibrant appel aux autorités maliennes pour la subvention des médicaments de cette pandémie qui coutent très chers comparativement aux pays voisins.

 

Rappelons que le virus de l’hépatite B peut être contracté au moment de la naissance, par voie sexuelle, par transfusion de sang non sécurisée, lors des pratiques traditionnelles (circoncision, excision, scarification, tatouage), ou d’échanges intrafamiliaux d’objets usuels (lame de rasoir, brosse à dents, etc…) ou par échange de seringues chez les usagers de drogues.

 

Seydou Karamoko KONÉ

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3 COMMENTAIRES

  1. L’un des problèmes souvent occulté, c’est aussi la fiabilité des labos qui vous font le dépistage.

    Pour ma part, je conseille vivement le labo de la Rive droite (Mme Bah) ou le labo Cellal (Aminata Sangare).

    Chez l’une comme chez l’autre, vous serez certains à 200% de la qualité des réactifs utilisés d’une part, et des compétences d’autre part.

    La qualité des tests est très importante dans le cas de l’Hépatite, car il existe maintenant de très nombreux tests rapides sur le marché, et qui sont de qualité très inégale d’un fabricant à un autre, et surtout en ce qui concerne le HCV (Hépatite C)

    On parle toujours du SIDA mais on oublie trop souvent les hépatites (il y a les hépatites A, B C,D, et E) et il est très important de connaître son statut et de se faire dépister (pour la B et la C).
    Vous pouvez tout à fait être porteur (et donc contaminant) alors que vous êtes en pleine forme.
    Pour vous faire dépister en hépatite B, demandez au labo une sérologie “HBs Ag” (Recherche d’Antigène de l’H. B) ou une sérologie “HCV” pour un dépistage hépatite C (recherche d’Anti-corps H. C).

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