La Première Dame a d’abord remercié les autorités et la population de Sikasso pour l’accueil chaleureux qui a été réservé à sa délégation et à sa personne.
Pour Madame Kéita Aminata, la santé reproductive des adolescents est caractérisée par une sexualité précoce avec comme corollaire une fréquence des grossesses précoces. Ainsi, selon l’EDS, 17% des adolescentes âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année.
Il faut savoir que le faible taux de prévalence contraceptive favorise des risques comme les avortements spontanés ou interruptions volontaires de grossesse qui affectent 10 ou 15% des grossesses déclarées ou suspectées. Ces pratiques aboutissent très souvent à des infections entraînant des effets néfastes sur la santé de la mère et pouvant conduire au décès. Toute chose qui expose aussi les jeunes adolescents aux risques d’infection au VIH et au SIDA.
La Première Dame a aussi évoqué la persistance des pratiques traditionnelles néfastes comme les mutilations génitales féminines ou les mariages précoces. « Ce sont des facteurs qui rendent de plus en plus vulnérable la frange la plus importante de notre nation. Une attention particulière doit être accordée à cette frange afin de la mettre dans les conditions idoines de participation au développement humain de notre pays », a-t-elle indiqué.
Elle n’a pas manqué de rappeler que le Gouvernement fait beaucoup d’efforts dans le cadre de l’amélioration de la santé de la reproduction des Jeunes adolescents. « Je voudrais, ici, remercier le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique pour son engagement constant dans ce domaine » a-t-elle ajouté avant de poursuivre : « Cependant, les défis demeurent. Les résultats des enquêtes effectuées au Mali ont abouti à des conclusions qui font état de la volonté des jeunes adolescents tant urbains que ruraux d’être informés sur leur sante sexualité et reproductive. Des préoccupations qui dénotent un besoin d’informations sur les dangers auxquels ils sont exposés ».
Pour apporter une réponse à ces préoccupations, l’ONG AGIR pour l’Environnement et la Qualité de la Vie qu’elle préside, a initié et lancé officiellement, en février dernier, son programme-cadre triennal 2015-2017 pour la « Promotion de la qualité de l’éducation, de l’autonomisation des jeunes filles et de l’offre des services conviviaux de santé de reproduction des jeunes ».
« C’est un Programme ambitieux et intégrateur qui prend en compte les dimensions éducation – santé et autonomisation économique » a –elle dit avant de conclure : « L’évènement qui nous réunit aujourd’hui est la traduction de l’engagement de « Save The Children International » aux côtés de l’ONG AGIR en nous accompagnant dans la mise en œuvre de notre programme à travers un partenariat avec un concours financier d’un montant global de 124 839 926 FCFA pour une durée de 12 mois, l’objectif étant de contribuer à l’amélioration de la santé de la reproduction des adolescents dans la région de Sikasso.
Il faut croire que l’éducation sexuelle informe l’adolescent et l’édifie sur les enjeux et risques de l’activité sexuelle. Une telle disposition est à même de le rendre moins vulnérable aux différentes formes de convoitises et de tentations.
Salif Diallo