Un Mali sans paludisme : c’est la vision du gouvernement pour l’horizon 2030. D’où le choix du thème de cette 10e édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme couplé à la semaine nationale. “En finir pour de bon avec le paludisme“.
A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré, hier 25 avril 2017, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme couplée à la Semaine nationale du même nom. La cérémonie a eu lieu à Sangarébougou sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Ousmane Sow. On pouvait noter la présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, Dr. Yao Théodore, et plusieurs acteurs de la santé.
Selon Dr. Yao, les statistiques sanitaires de 2015 font état d’environ plus de 3 millions cas de paludisme recensés dans les formations sanitaires publiques et les rapports fournis par les agents de santé communautaire. Le même rapport indique qu’il a été enregistré au cours de l’année 2015, plus de 2 millions de cas simples et plus de 900 000 cas graves. Le nombre de décès était malheureusement de 1544, soit un taux de létalité de 0,047 %.
Des campagnes de sensibilisation se poursuivront tout au long de la Semaine avec l’organisation des jeux concours sur cinq radios de proximité de Bamako, des échanges d’information sur le paludisme, une journée scientifique sur les résultats des études et travaux de recherche sur le paludisme.
Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, en 2016 plus de 28 milliards ont été engagés dans la lutte contre cette maladie mortelle.
Face à cette problématique, le gouvernement, a adhéré aux engagements internationaux et a participé au Sommet africain des chefs d’Etat et de gouvernement tenu à Abuja au Nigéria sur la lutte contre le paludisme.
Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, ces engagements traduisent la volonté des hautes autorités du pays à tout mettre en œuvre pour combattre cette maladie qui constitue aussi un frein au développement. Ainsi, des plans nationaux de lutte contre le paludisme pour la période 2016-2018 ont été élaborés.
Selon une étude menée par l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), les pertes économiques dues au paludisme sont estimées à 72 milliards de F CFA par an.
Pour relever le défi “zéro décès” lié au paludisme dans les années à venir, le Mali et ses partenaires techniques et financiers (PTF) ont pris des engagements forts et historiques dans la mobilisation des ressources, comme en témoignent les nombreux actes pris dans le cadre de la gratuité des antipaludiques.
Selon le représentant de l’OMS, le thème retenu pour cette édition n’est pas fortuit. “En finir pour de bon avec le paludisme, souligne la nécessité d’accéder et de consolider les efforts afin de vaincre”, a-t-il ajouté.
Selon Pr. Sow, un nouvel espoir est né pour la population malienne vers le contrôle puis l’élimination du paludisme. “Nous devons mettre en œuvre des stratégies innovantes basées sur le développement de la recherche pour une couverture universelle des populations par des services intégrés de lutte contre le paludisme”, a instruit le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
Les dernières enquêtes ont montré des avancées significatives dans la lutte contre le paludisme matérialisées par la réduction du taux de prévalence parasitaire de 52 %.
Zié Mamadou Koné