Sur les trois dernières années, d’énormes efforts de lutte contre le paludisme ont été faits à travers le monde. Le Mali n’est pas en reste des progrès enregistrés avec des résultats qui donnent de l’espoir pour l’éradication de cette maladie.
Un Mali sans paludisme à l’horizon 2030 ! Tel est le défi que le gouvernement s’est lancé. A l’instar de la communauté internationale, notre pays célèbre ce 25 avril 2016 la 9e édition de la Journée mondiale et la Semaine nationale de lutte contre le paludisme. En prélude, le directeur exécutif du Programme national de lutte contre le palu, Zakaria Koné, en partenariat avec l’OMS, a fait le point des efforts que le Mali a réalisés dans la lutte contre la maladie ces trois dernières années.
Dans le rapport annuel 2015 de l’OMS, ce sont environ trois milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, qui sont exposées au risque de contracter le paludisme, dont les jeunes enfants et les femmes enceintes. Dans la lutte contre cette maladie, dira Zakaria Koné, le taux d’incidence a baissé de 37 % à l’échelle mondiale tandis que le taux de mortalité a reculé de 60 % toutes tranches d’âge confondues et de 65 % chez les enfants de moins de 5 ans.
Au Mali, la lutte contre le paludisme a toujours été une priorité pour le gouvernement à travers plusieurs initiatives, mais c’est surtout ces trois dernières années que d’énormes d’efforts a été faits, notamment dans la mise en œuvre d’une feuille de route avec tous les partenaires, la gratuité des moustiquaires imprégnées lors des consultations prénatales et la vaccination des enfants ; la campagne de distribution gratuite de moustiquaires à raison d’une moustiquaire pour deux personnes (couverture universelle région par région).
En 2015, trois régions ont été particulièrement couvertes. Il s’agit de Sikasso (1 873 696 moustiquaires distribuées, soit un taux de couverture de 97 %), Ségou (1 760 950 moustiquaires distribuées) et Bamako (1 760 950 moustiquaires distribuées, soit 92 % de couverture)
A ces résultats s’ajoute la recherche d’un vaccin. Si, aucun vaccin n’est disponible pour lutter contre le paludisme, à l’Institut Pasteur, plusieurs équipes travaillent à cela et plusieurs candidats vaccins sont à l’étude.
Zoumana Coulibaly