Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (MSHP), à travers le Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), a organisé une journée de plaidoyer pour amener les décideurs et autres acteurs à soutenir les activités du Programme.
Vendredi, le CICB a servi de cadre pour la session de plaidoyer contre les MTN. C’était sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, accompagné par le directeur de l’USAID/Mali, Gary Juste, de la directrice d’Helen Keller International, Marily Knieriemen, du point focal MTN au Mali, Dr. Massitan Dembélé, et plusieurs autres personnalités.
L’objectif de cette journée était d’informer et sensibiliser sur les MTN afin d’amener les décideurs et autres acteurs à adhérer efficacement aux activités de lutte et à soutenir leur mise en œuvre. Cette initiative du MSHP, à travers le Programme national de lutte contre les MTN, démontre l’engagement de des autorités maliennes à éradiquer ces maladies sur toute l’étendue du territoire national.
De nos jours, les MTN qui attirent l’attention de l’OMS sont au nombre de 14, et ce sont les pays à faible revenu qui sont affectés par ces maladies. Plus de 50 % de ces pays sont en Afrique. Ces différentes MTN, selon le point focal MTN au Mali, Dr. Massitan Dembélé, sont liées à la pauvreté, aux mauvaises conditions d’hygiène et à l’absence de latrine.
Dans son exposé, elle a fait savoir que les enquêtes de prévalence menées dans notre pays ont montré que les MTN sont répandues dans toutes les régions. D’où la journée de plaidoyer pour solliciter l’appui de partenaires et autres acteurs au niveau national, régional et district.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a précisé que la totalité des districts sanitaires sont endémiques au Mali et les prévalences de ces maladies restent encore élevées en dépit des efforts fournis. A l’en croire, les MTN ont des répercussions négatives sur la santé tout en restant un véritable obstacle au développement socio-économique.
Pour réduire l’impact de ces maladies sur les populations, les autorités maliennes ont exécuté de 2007-2011 le premier plan stratégique de traitement de masse intégré contre les MTN couvrant toutes les régions du pays et le second plan, 2012-2016, est en cours d’exécution.
Ce qui a permis au Mali, selon le ministre Koné, d’enregistrer des acquis importants en matière de lutte contre les MTN. En 2013, le taux de couverture moyenne était de 80 % avec 100 % taux de couverture géographique. En plus, d’autres actions, comme la chimio- prévention de la filariose lymphatique, de l’onchocercose, des schistosomiases et du trachome et l’administration précoce et régulière des médicaments ont permis d’atteindre des résultats dans la lutte contre ces maladies.
Malgré les résultats remarquables obtenus, précisera le ministre de la Santé, les MTN comme le trachome, la filariose lymphatique, l’onchocercose, les schistosomiases et les géo helminthiases ne sont pas encore totalement éliminées au Mali, d’où la nécessité de continuer le traitement de masse dans toutes les régions du Mali.
Il a invité les acteurs à mener des actions pour sauvegarder les acquis et assurer une mise en œuvre complète des activités de lutte contre les MTN sur toute l’étendue du territoire national.
L’OMS et l’USAID ont assuré tout mettre en œuvre pour soutenir le Mali dans sa lutte contre MTN.
La journée a été l’occasion, pour des acteurs, de s’engager à soutenir le Programme national de lutte contre les MTN dans son combat. Elle a été mise à profit pour attribuer des attestations aux Drs. Oumar Ndaou et Dramane Traoré pour leur dévouement pour la cause.
Youssouf Coulibaly
Oui la lutte contre les MTN est un combat noble à mener et mérite le soutien des PTF. Malheureusement il se dit que le Point focal DR Massitan Dembélé est aussi rapace que cupide: donc il faudra que le Ministre fasse attention aux sous qui seront mis à la disposition des MTN.
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