Santé publique : La Nep pour réduire la mortalité maternelle et infantile

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Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, avec l’appui de l’IIP de Johns Hopkins University et le soutien financier du gouvernement canadien, a organisé hier au Grand hôtel de Bamako un atelier de restitution des résultats du cycle 1 de la Plateforme nationale d’évaluation (Nep). Les travaux étaient présidés par le ministre Ousmane Koné en présence du directeur général du Credos, Pr. Hamadou Sangho, et de la représentante de l’ambassade du Canada.

A l’instar de pays comme le Malawi, le Mozambique et la Tanzanie, le Mali s’est engagé dans un processus de mise en place d’une nouvelle approche dénommée “Plateforme nationale d’évaluation (Nep). La Nep va s’étendre sur 3 ans (2014-2016).

La Nep est un mécanisme d’évaluation des données issues de multiples sources qui rend possible des analyses pour répondre aux questions prioritaires du gouvernement sur les  programmes et stratégies basés sur la santé maternelle, néonatale infanto-juvénile et de la nutrition (SMNI et N). Elle contribue aussi au renforcement des capacités des institutions publiques pour une aide à la planification et une évaluation à large échelle des programmes de SMNI-N.

Les résultats des premiers travaux de la Nep stipulent que si le Mali atteignait les objectifs de couverture des plans en vigueur (PDDSS, Prodess III, PSLP, PMSN et plan SR), le nombre total de décès évités en 2023 serait 273 328, dont 269 099 enfants de moins de 5 ans et 4229 mères.

La Nep conseille également des interventions devant contribuer à sauvegarder un grand nombre de vies, notamment des enfants de moins de 5 ans. Il s’agit du traitement du paludisme par une CTA, l’utilisation de moustiquaires imprégnées et la pulvérisation intra domiciliaire.

Ces résultats de la Nep mettent en évidence un besoin de renforcement de capacités au bénéfice des régions. Le groupe technique de travail (GTT) a invité le ministre à la prise en compte des résultats du cycle 1 pour l’amélioration de la SMN-N au Mali et l’atteinte des objectifs fixés par le département à travers ses plans et programmes.

Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, la mise en œuvre de la Plateforme vient à un moment où notre pays, à l’instar d’autres de la sous-région, connaît des difficultés dans l’évaluation de multiples programmes qui interviennent dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant.

“Le souci de coordonner les interventions et la volonté d’avoir un regard croisé sur les résultats des interventions nous imposent la nécessité de doter nos institutions locales de capacités et d’instruments techniques capables d’évaluer les différents programmes et stratégies. Cela nous permettra de mesurer leur efficacité et leur impact sur les différents maillons de la santé maternelle et infanto-juvénile et mettre à la disposition des décideurs politiques, des données fiables pour des interventions plus efficaces et ciblées”, dira-t-il.

Il a remercié le GTT pour sa clairvoyance dans cet exercice capital pour mieux diligenter les plans et programmes dans le domaine de la santé.

Ousmane Daou

 

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