«Le diabète détériore le fonctionnement des organes vitaux et entraîne de graves problèmes de santé…»
Dans un entretien qu’elle nous a accordé, Dr. Samaké Haoua Traoré, diabétologue à l’Hôpital du Mali, est revenue sur le danger que le diabète peut causer chez une personne, les caractéristiques et l’origine du mal, les symptômes et les facteurs de risque et ainsi que les mesures de prévention à prendre pour éviter cette maladie chronique.
Selon Dr. Samaké Haoua Traoré, le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux de sucre trop élevé dans le sang : une hyperglycémie liée à un mauvais fonctionnement du pancréas. Non dépisté ou mal contrôlé, selon Dr. Samaké Haoua Traoré, le diabète détériore le fonctionnement des organes vitaux et entraîne de graves problèmes de santé, notamment la cécité, l’insuffisance rénale, les maladies cardio-vasculaires ou l’amputation.
À en croire notre diabétologue, le sucre corrode les parois des vaisseaux sanguins qui nourrissent tous les tissus en oxygène et en éléments nutritifs. Sans prise en charge, poursuit Dr. Samaké Haoua Traoré, les conséquences du diabète participent à diminuer l’espérance de vie. Parlant de ses manifestations, le diabétologue explique qu’elle se manifeste souvent dès le plus jeune âge et apparaît également à l’âge mûr, généralement à partir de 40 ans et lors de la vieillesse. Chez la personne malade, ajoutera-t-elle, le pancréas est dans l’impossibilité totale de fournir l’insuline, l’hormone qui régule l’utilisation du sucre par le corps. L’injection d’insuline est alors nécessaire à la vie des malades, conseille Dr. Samaké Haou Traoré.
Evoquant son origine, Dr. Samaké Haou Traoré dira qu’elle est souvent génétique. Selon elle, la présence de personnes diabétiques dans le cercle familial proche prédispose à la maladie et doit inciter à effectuer des dépistages réguliers. Le diabète, explique-t-elle, a également des causes environnementales et culturelles. Des habitudes alimentaires trop riches ou déséquilibrées accentuent le risque, a fait remarquer Dr. Samaké. Le surpoids et l’obésité sont des facteurs aggravants de la maladie, car ils sont responsables de l’insuline-résistance, à plus forte raison si toute activité physique est absente, a-t-elle indiqué. Qualifié d’épidémie silencieuse, Dr. Samaké explique que le diabète est un danger majeur pour nos sociétés et s’étend de plus en plus.
Les symptômes et les facteurs de risque. Sur ce point, notre diabétologue indique que le diabète est un trouble métabolique caractérisé par un excès de sucre dans le sang. La personne peut uriner beaucoup et toujours avec une forte envie de manger qui peut entraîner un surpoids, avec amaigrissement chez certaine personne et des troubles visuels.
Le diabète est un excès de sucre dans le sang
Le diabète est lié à une insuffisance et/ou une mauvaise utilisation de l’insuline, une hormone qui permet au glucose (sucre) de pénétrer dans les cellules, précise Dr. Samaké qui ajoute que ce dernier reste alors dans le sang en quantité excessive, c’est l’hyperglycémie. Au Mali, explique le spécialiste, plus de 3% de la population sont atteints de cette maladie. Sa prise en charge vise à réguler la glycémie pour éviter les complications métaboliques et, à plus long terme, les troubles vasculaires et neurologiques pouvant affecter l’ensemble de l’organisme, a-t-elle mentionné. Et Dr. Samaké d’indiquer que cette prise en charge repose sur des règles d’hygiène de vie, souvent associées à un traitement à vie.
Les mesures de prévention
Même si la recherche progresse et de nouveaux médicaments apparaissent, le vieil adage «mieux vaut prévenir que guérir» reste le maître mot dans la prise en charge du diabète, prévient Dr. Samaké. Et à ce titre, poursuit-elle, différentes études prouvent aujourd’hui que l’exercice physique et la perte de poids s’avèrent d’une étonnante efficacité. Selon elle, l’obésité favorise l’émergence d’une épidémie de diabète, et des changements de mode de vie permettent de lutter contre ce fléau.
Les diabétiques doivent suivre régulièrement leurs consultations et respecter leurs rendez-vous et les non diabétiques doivent au moins une fois par an contrôler le taux de sucre dans le sang, car un dépistage précoce de la maladie peut retarder l’installation des complications, a conseillé le diabétologue.
C’est dans cette optique, que le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique est en train de tout mettre en œuvre avec les partenaires techniques et financiers pour amoindrir les dégâts de cette maladie, a conclu Dr. Samaké Haoua Traoré, diabétologue à l’Hôpital du Mali.
Barké Cissé (stagiaire)
Faites du sport, manger leger surtout le soir et éviter de grignoter. C’est une “sale” maladie mais la prise est charge donne des résultats satisfaisants
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