Santé publique : Des femmes aux avant-postes

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La direction nationale de la Santé change de tête. Dr. Binta Kéïta, médecin en santé publique et spécialiste en santé de la reproduction, est la nouvelle patronne de ce service clef de l’administration sanitaire. Elle a été nommée le 12 février 2014 en conseil des ministres sur proposition du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné. Quatrième du genre, depuis l’arrivée d’Ousmane Koné à la tête du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, cette nomination vient augmenter le nombre des femmes nommées à des instances décisionnelles de l’administration de la santé.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, est décidé en mettre en exergue la compétence des femmes pour l’amélioration de la santé publique. Doté lui-même d’une riche expérience dans la plus haute sphère de l’administration sanitaire pour avoir passé plus d’une décennie au ministère de la Santé comme conseiller technique, le ministre Koné sait à qui confier cette noble et difficile mission.

 
C’est par l’Inspection de la santé et la direction nationale de la santé qu’il commence l’œuvre de renforcement des structures importantes du secteur de la santé. C’est ainsi que Dr. Togo Marie Madeleine a été nommée en décembre dernier Inspecteur de la santé. Cette dame qui a fait ses preuves à l’hôpital Gabriel Touré, comme directrice générale, possède une riche carrière dans l’administration pour avoir passé plusieurs années comme conseiller technique chargé des hôpitaux au ministère de la Santé.

 
En procédant à cette nomination, le ministre de la Santé entend renforcer l’Inspection de la santé qu’il ambitionne de transformer en un service d’élite. Compte tenu de la mission de cet important service, il importe de le doter en ressources humaines compétentes mais aussi et surtout en moyens logistiques adéquats. En termes de renforcement de capacités, l’Inspection de la santé bénéficiera désormais de l’expertise d’une autre compétence féminine.

 
Ainsi, Dr. Samaké Raki Bah, qui fut chef de Division Nutrition à la DNS, a été nommée à l’Inspection de la santé. Le jeudi 12 février, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a nommé à l’Inspection de la santé Dr. Diakité Oumou Maïga.
La responsabilisation de ces trois femmes à l’Inspection de la santé est un signe d’espoir pour un service sur lequel les espoirs sont fondés pour le contrôle de la qualité des soins offerts dans les formations hospitalières. Les deux personnalités féminines nommées ont aussi la réputation d’être d’infatigables travailleuses, méticuleuses et intègres. Déjà, le directeur de l’Inspection de la santé profite bien déjà du renfort de compétences féminines pour son service.

 
Le 12 février 2014, le ministre a aussi nommé Dr. Kéïta Binta à la tête de la direction nationale de la santé. Elle succède à ce poste à une autre dame en la personne de Dr. Diakité Oumou Maïga qui est nommée Inspecteur de la santé. Médecin en santé publique, la nouvelle directrice nationale de la santé n’est pas une novice. Elle est de ces femmes qui ont marqué le monde de la santé par des actions fort louables. En plus d’être médecin en santé publique, Dr. Binta Kéïta est une gynécologue-obstétricienne qui a un long parcours en administration des services de santé. Ceux qui l’ont connue, notamment les habitants de la Commune I, jurent la main sur le cœur que cette dame a les atouts pour relever le défi. Une confiance justifiée par son passage remarqué au centre de santé de référence de cette localité, en tant que médecin-chef, de 2002 à 2004. Au-delà de la transparence-hygiène-performance qui était son maître mot, ce médecin d’expérience fut l’artisane de l’amélioration du niveau de fréquentation du CSRéf de la Commune I.  Considérée par certains comme une promotion interne en ce sens qu’elle était chef de Division santé de la reproduction de 2004 à 2013, la nomination de cette femme spécialiste en santé de la reproduction à la tête de la DNS est perçue comme la preuve de la détermination des plus hautes autorités d’améliorer les indicateurs de la mortalité infantile et néonatales au Mali. Car Dr. Binta Kéïtafut l’une des artisans de la réussite de la rencontre des Première dames d’Afrique sur la mortalité maternelle et néonatale, tenue à Bamako en octobre 2011, dénommée «Vision 2010». La construction très prochaine du Centre périnatal à Sébénicoro, œuvre de la Fondation pour le développement du Roi Mohamed VI du Maroc, traduit cette volonté du gouvernement du Mali de lutter contre la mortalité maternelle et néonatale. À travers ces trois nominations, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique prouve que pour l’atteinte des objectifs pour le développement (OMD), les femmes ne doivent pas être reléguées au second plan.

 
Markatié Daou
CM/MSHP

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